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La porte d'entrée de notre maison est claquée si fort que ça me réveille de suite. Mes yeux venaient à peine de se fermer. Dix heures après le départ d'Ander et neuf heures après celui de Samuel et Rebe. Ces deux derniers m'ont assurés que tout irait bien, qu'ils arrangeraient tout et qu'Ander reviendrait. Et ils ont eu raison. Pour la dernière chose.

Je retire la couverture qui était sur moi et me lève du canapé. Je me dirige vers la chambre où vient d'entrer d'Ander. Le stress me monte à la gorge mais j'entre tout de même à l'intérieur. Ce que je vois me donne clairement la boule au ventre et je me retiens de pleurer.

« - Qu'est ce que tu fais ? Je lui demande, en voyant qu'il met des vêtements à lui dans une valise.

- C'est évident non ? Il réponds, tandis que je n'arrive pas à sortir d'autre mot de ma bouche, il se tourne alors vers moi avant de souffler, c'est juste.. pour quelques jours. J'ai besoin de réfléchir, mon cœur se met à battre très vite et mes larmes aux yeux arrivent à l'entente de ces mots.

- Tu vas revenir ? Je demande finalement mais il ne réponds pas. »

Il continue de ranger ses affaires sans répondre à ma question. Je m'approche alors de lui et pose mes mains sur ses épaules.

« - Ander, s'il te plaît.. je suis désolée, je m'excuse alors qu'il repousse mes mains. »

Le voir se comporter ainsi avec moi me fait un pincement au cœur et une boule d'angoisse dans la gorge. Je n'arrive plus à dire quoi que ce soit. Il soupire et se tourne vers moi, sa valise étant maintenant pleine. Je peux voir dans ses yeux qu'il est en colère.

« - Tu peux être désolée, il hoche la tête. On est parti faire le tour du monde. Je me suis dis super ça va nous faire du bien. Pendant près d'un an. Pour tout oublier. Ou du moins essayer d'oublier. Le meurt.. il se corrige, la mort de Marina, mon cancer, la mort de Polo, tout ! Tu as été agresser par Armando et je voulais le tuer, il serre les poings, mais j'apprends maintenant qu'il était déjà mort. Pendant tout ce temps ! Vous m'avez caché ça. Il a haussé le ton ce qui m'a fait sursauter.

- Je suis désolée Ander. Ils m'ont demandés de ne rien te dire je.. 

- Et tu les as écoutés ! Il crie, je suis censé être ton copain !

- Mais tu l'es ! Excuse-moi..

- Arrête de t'excuser ! Il me crie à nouveau dessus avant de souffler, je croyais qu'on se disait tout, je déglutis, mon meilleur ami a tué le mec qui t'a.., il grimace, touché et il a balancé le corps dans le lac avec deux de mes autres potes. Et toi, il me pointe du doigt, ma petite amie, il s'approche de moi, tu étais au courant de tout. Et tu as décidé de ne rien dire ! Tu me déçois. »

Les larmes coulent le long de mes joues. C'est la première fois que l'on se dispute aussi fort. Ou je dirai plutôt, la première fois qu'Ander me hurle dessus ainsi. Et ça me brise littéralement le coeur. J'ai vraiment fais une grosse erreur. J'aurai du tout lui dire dès le départ.

« - Ander ? Il est maintenant assis au bord du lit, tient sa tête entre ses mains et respire fort, Ander ? Ander ! Il lève la tête vers moi, et je peux voir la peur dans ses yeux.

- Je crois que le cancer est revenu. » 

Ce n'est qu'après que je remarque une goutte de sang qui coule de son nez.

JUSTICIA // ÉLITE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant