8. Je te vois

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If you hold me without hurting me, you'll be the first who ever did

If you hold me without hurting me, you'll be the first who ever did

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/!\ Chapitre non corrigé.







Le lendemain, le ciel a l'air plus coloré, plus accueillant. Ce n'est peut-être qu'une impression.

Un rayon de lumière passe à travers une fenêtre ouverte, petit à petit, ça s'étire dans une pièce un peu petite et un peu grande pour une seule personne. Un autre rayon de lumière passe, s'étire sur un lit double, une couverture négligée, des draps blancs, et deux silhouettes se détachent un peu dessus. Felix remue un peu, entre un bout de couverture, et un bout de drap défait. Ses cheveux lui collent la peau, dans son cou, il sent des goutellettes de sueurs glisser, il remue encore un peu, car en plein milleu de sa figure, un peu de lumière s'est déposée et fait briller les constellations sur ses joues.

Il marmonne légèrement, sa voix est grave, elle présage un réveil non voulu mais imminent. L'été est chaud le matin, plus léger la nuit. Felix essaye de se tourner sur son lit, mais ses mouvements sont restreints. Dans son inconscience matinal, il fronce des sourcils, et ses yeux clos en encore du mal à vouloir s'ouvrir. Mais il a chaud, et il a beau essayer de bouger, il se sent coincé. Quelques minutes défilent lorsqu'il abondonne tout mouvement, à moitié endormi, il commence quand même à mettre en marche son cerveau. Petit à petit. Et le soleil à l'extérieur vole un peu du bout de ciel là-haut.

La chaleur est étouffante ce matin. Dans un râle, Felix finit par papilloner des paupières, la gorge sèche et la vessie pleine. Son regard accroche alors le plafond, et sa tête le lance un peu, alors il reste statique, dos contre son lit, yeux sur la blancheur de son plafond. Une minute passe. Les oiseaux volent à l'extérieure, ils rejoignent un chemin tracé dans les airs. Felix ne démarre jamais facilement de bon matin. Il souffle dans le vide, quand après un bon moment, ce sont les souvenirs de la veille qui l'assaillit. Ce n'est pas particulièrement désagréable, en réalité.

Et au bout d'un moment à nager dans les derniers moments de la nuit d'hier, Felix tourne machinalement sur lui-même, c'est un mouvement précis et léger, juste son corps qui pivote sur lui-même afin qu'il soit sur son flanc. Donc, en même temps, doucement, la main sur sa taille suit ce léger changement de position, la main elle ne bouge pas vraiment d'emplacement, elle n'est juste plus sur son ventre. Et les yeux de Felix parcours innocemment le visage de ce garçon qui l'a sans faire exprès, amené dans l'étreinte de ses bras.

C'est doux, il y est habitué, avec Chan, à ces bras, et cette tendresse qu'ils ont toujours eu plus jeune. Felix se rend compte que sa vie, elle a été un peu plus jolie, avec Chan à ses côtés, surtout dans son enfance à lui. Avec ses bras rassurant et ses gestes affectueux. Il y a toujours eu de la douceur, chez ce garçon avec qui il a grandit. Les années sont passées, et en fait, c'est quand même dingue, qu'ils aient toujours autant cette connexion entre eux. Celle fidèle et loyale. Celle que ni le temps, ni le changement ne sépare. Celle qui se renforce à la manière d'une étreinte forte au millieu du chaos. Ils ont un lien particulier, ces deux garçons que la vie n'a pas su séparer. Un lien tenace, qui ne se brisera pas dans le silence d'une semaine où les âmes se perdent un peu. Ça arrive, de se perdre, il y a des moments comme ça, et c'est tout.

Sous tes néons rouges | ᶜʰᵃⁿˡⁱˣOù les histoires vivent. Découvrez maintenant