Discuter, baiser, rire, dormir, dormir, dormir...
Felix va avoir dix-huit ans bientôt, l'impression que le temps passe trop vite, file à une vitesse ahurissante. Il faut grandir. C'est quand même compliqué quand on est encore qu'un adolescent paumé...
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/!\ Chapitre 9 posté il y a quelques minutes /!\
Et donc, trente minutes après, Felix se retrouve à écouter distraitement Chan et Seungmin en train de faire connaissance, tout en sirotant son café particulièrement dégueulasse, puisque qu'en vrai, il hais les expresso, sauf qu'étonnamment, c'est une boisson qui arrive à le réveiller. Il retrouve un peu de ses couleurs, même si le monde tourne à l'envers et a le don de continuer à le troubler. C'est bizarre. Il se sent comme sur un navire en pleine tempête, à tanguer d'un endroit à l'autre, le ventre retourné et la gorge serrée, et comme un marin, il se laisse porter par son environnement. La destination finale, il ne sait pas où elle se trouve. Il ne sait pas s'il va y survivre ou non.
Quelques minutes plus tard encore, c'est l'éclat énergétique de Jisung qui le ramène sur Terre. Ce dernier ne devait passer qu'en coup de vent, passer voir son petit ami, le saluer, prendre un latté et repartir, mais dès qu'il a aperçu ses amis avec une nouvelle tête, son passage éclair s'est éternisé. Ducoup, ils se sont retrouvés là à changer de table, et à faire beaucoup, beaucoup plus de bruit qu'auparavant. Aujourd'hui, Jisung a l'air particulièrement hyperactif, il a le regard haut et le sourire étiré vers le soleil, ça lui ressemble énormément, cette vision. Ce gosse, il apporte un peu de lumière là où il passe, ça contamine l'atmosphère, ça la rend plus légère.
Et Seungmin qui s'intègre aussi facilement au groupe, est déjà en train d'avoir une discussion explosif avec Jisung qui s'est rapidement mis à rire de tout et de rien avec lui.
— Mais mec, attend, attend, attend. Comment on fait pour se faire coller quatre heures ? T'as déconné là.
— J'ai rien fais en vrai...
Felix hausse des soucils en étouffant entre ses dents son ricannement, il souffle ensuite ironiquement :
— On a pas la même définition de « rien faire » hein.
— C'était juste une blague à la base ! se défend Seungmin. Mais bon, apparemment, ils ont pas d'humour dans cette fac.
— Mais t'as dis quoi comme connerie ? relance Jisung. Quatre heures quand même !
— Bah...
— Mais vas-y là, balance.
Seungmin soupire en se résignant. Il part en arrière, son dos épouse le dossier du siège, et il consent à s'expliquer, avec son timbre nonchalent, évidemment, sinon ce serait pas Seungmin. Sinon, on aurait pas l'impression qu'il s'en fout.
