Discuter, baiser, rire, dormir, dormir, dormir...
Felix va avoir dix-huit ans bientôt, l'impression que le temps passe trop vite, file à une vitesse ahurissante. Il faut grandir. C'est quand même compliqué quand on est encore qu'un adolescent paumé...
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/!\ Double update, vérifiez bien que vous avez lu le chapitre 19 posté il y a quelques heures avant celui-là.
+ S'il manque des apostrophes à quelques mots, n'hésitez pas à le signaler :).
Quand Felix se réveille, la nuit est particulièrement avancée. Les rideaux de sa chambre virevoltent au rythme de la légère brise nocturne. Il fait bon. Dehors, le ciel est un espace entièrement dédié aux étoiles, belle soirée d'août. Seule la lune lui donne une source de lumière douce, bien que forte. Il ne se souvient pas vraiment comment les choses se sont déroulées après qu'ils aient franchi la porte de son appart. Encore moins comment ils en sont venus à s'endormir l'un sur l'autre, dans son lit. Mais pour l'instant, il s'y sent bien. Il a désaoulé, et il est clairement en manque d'hydratation mais ça va, il a l'esprit posé.
Felix reste immobile sur les draps, les yeux grands ouverts sur la fenêtre ouverte et le paysage extérieur. Pendant dix ou quinze minutes, le temps de réellement émerger. Puis quand il se sent d'attaque à esquisser le moindre mouvement, sa tête tourne incontrôlablement vers le corps à ses côtés.
Chan semble encore dans les bras de Morphée. Il a un air paisible collé au visage. Il se souvient alors des heures précédentes, de tout ce qu'ils se sont dit, et de tout ce qu'ils ne se sont pas encore dit. Les fragments de leur discussion lui reviennent très clairement. Et Felix sourit, parce qu'il trouve que même s'ils auraient pu faire mieux, c'est loin dêtre terrible. Malgré les zones d'ombres, c'est clairement loin d'être terrible.
Il bâille puis essaye de se redresser sans déranger Chan. Manque de pot, le bras de ce dernier emprisonne quasiment toute sa taille alors c'est difficile de bouger en toute discrétion. Après des tentatives désespérées, Felix l'entend et le voit remuer à ses côtés. Il soupire, parce qu'il l'a réveillé.
En même temps à dormir emboîté comme des Playmobile, fallait pas s'étonner.
— Tu vas où ?
La voix de Chan est un peu grave, toujours dans le coaltar aussi. Felix se maudit parce qu'il se sent sourire. Parce qu'il aime ça. Il tuerait même rien que pour avoir ce genre de réveil tous les jours, jusqu'à la fin de sa vie.
Il grimace en y repensant à deux fois. Est-ce qu'il est bon d'avoir ce genre de pensées quand du statut amis ils sont passés au statut « amis et plus ? », et il insiste vraiment sur le point d'interrogation qui va avec.
— Sur la lune.
Si Chan n'était pas encore un peu à moitié endormi, il aurait très certainement levé les yeux au ciel.
