The Only Secret I Can't Keep Is... ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 7

Xiao Rex Lapis, dans la solitude de sa chambre, se remémorait ce lourd secret qu'il portait. Chaque détail de ce jour fatidique, chaque nuance de ce souvenir, restait gravé dans sa mémoire comme une cicatrice indélébile. Il avait tué quelqu'un. Ce n'était pas volontaire, bien sûr, mais le poids de cet acte pesait sur ses épaules, l'écrasant sous une culpabilité constante et une peur omniprésente.

Il se rappelait de chaque instant, comme si c'était hier. La dispute avait éclaté rapidement, les mots s'étaient enflammés, et dans un moment de panique et de désespoir, Xiao avait réagi. Il n'avait jamais voulu que cela se termine ainsi, mais la vie avait pris un tournant tragique et irréversible. Il avait tué quelqu'un qui lui avait fait du tort, quelqu'un qui avait, à maintes reprises, fait de sa vie un enfer. Mais malgré cela, la société n'avait pas cherché à comprendre.

Dans ce monde cruel et impitoyable, personne ne voulait entendre sa version des faits. Le garçon qu'il avait tué avait été transformé en martyr, tandis que Xiao était devenu le monstre aux yeux de tous. Les rumeurs et les jugements se répandaient comme un feu de brousse, consumant toute possibilité de rédemption ou de compréhension. Personne ne voulait savoir ce que Xiao avait enduré, les douleurs et les humiliations qu'il avait subies. À leurs yeux, il n'était qu'un tueur, un paria à condamner et à ostraciser.

Xiao ressentait une profonde amertume en pensant à la justice de ce monde. Il savait que même s'il tentait de se défendre, de raconter son histoire, ils trouveraient toujours une excuse pour le condamner, pour faire de la victime le bourreau. Ils refusaient de voir la vérité, préférant se complaire dans leurs préjugés et leurs jugements hâtifs. Pour eux, il était plus facile de croire en la culpabilité de Xiao que de remettre en question leur propre perception du bien et du mal.

Chaque jour, il avançait dans cette vie pathétique, entouré d'ombres et de murmures. La cruauté des autres l'isolait davantage, rendant chaque interaction humaine un fardeau. Mais malgré tout, il continuait d'avancer, seul, portant le poids de son secret et la douleur de son passé. La solitude était sa compagne constante, une sombre réconfort dans un monde qui refusait de lui accorder la moindre pitié.

Cependant, au fond de lui, une lueur d'espoir persistait. Aether, avec sa présence bienveillante et sa compréhension silencieuse, était devenu un phare dans l'obscurité de l'existence de Xiao. Peut-être qu'un jour, il trouverait la force de partager son secret avec lui, de révéler la vérité sans craindre d'être jugé ou rejeté. En attendant ce jour, Xiao se contentait de savourer chaque moment passé avec son ami, chérissant la rare lumière qui perçait les ténèbres de son âme tourmentée.

« Pourquoi est-ce que tu n'es pas encore mort ? »

« Si tu es orphelin, c'est que tes parents ne t'ont jamais voulu même en passant à l'acte. »

« Tu aurais dû sauter de ce toit et t'écraser avec, ce jour-là. »

Pourquoi ? Cette question, Xiao se la posait sans cesse, comme un refrain obsédant dans l'obscurité de ses pensées. Pourquoi étaient-ils tous comme ça ? Pourquoi cette cruauté gratuite et sans remords ? Les mots durs chuchotés à l'oreille, les regards méprisants, les rires moqueurs, tout cela formait une symphonie sinistre de haine et de mépris. Ils poussaient les plus faibles au bord du précipice, les incitaient au désespoir et au suicide, sans jamais ressentir le moindre remords. La société, cette machine implacable, était l'engrenage même de la dépression, broyant sans pitié ceux qui ne parvenaient pas à suivre son rythme impitoyable.

Xiao se sentait piégé dans un cauchemar dont il ne pouvait s'éveiller. Sa fâcheuse tendance à se laisser manipuler par sa colère l'avait conduit à commettre l'irréparable. Et pour cela, il serait désormais reculé de la société, marqué à jamais par son acte. Un scélérat, un marginal. Il ressentait cette étiquette brûlante sur sa peau, un stigmate indélébile que personne ne se souciait d'examiner de plus près. Ils ne voyaient en lui que la colère, la violence, l'ombre de son crime. Ils ne voyaient pas le garçon brisé, le cœur blessé, l'âme tourmentée par un passé douloureux.