The Only Secret I Can't Keep Is... ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 5

Les deux lycéens avaient passé un agréable moment ensemble sur le toit, une tranquillité inattendue enveloppant leur interaction. Xiao, appuyé contre la balustrade, observait Aether avec une curiosité mêlée d'incrédulité. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'il appréciait réellement la compagnie du blond. Chaque seconde passée en silence n'était pas lourde ou gênante, mais plutôt apaisante, comme si une nouvelle dynamique prenait forme entre eux, fluide et naturelle.

Ce sentiment d'appréciation pour Aether contrastait violemment avec les souvenirs douloureux de son ancienne amitié, une relation éphémère qui n'avait duré que trois jours. Xiao se rappelait chaque détail de cette déception amère, les promesses non tenues, les attentes brisées. Cette expérience l'avait rendu méfiant, réticent à s'ouvrir de nouveau à quelqu'un. Pourtant, quelque chose en Aether lui donnait espoir, une lueur de possibilité que cette fois-ci pourrait être différente.

Le vent jouait avec les mèches de cheveux d'Aether, créant un tableau vivant qui captiva Xiao. Il se surprenait à admirer les petites choses – la manière dont le soleil illuminait les cheveux d'Aether, les expressions fugaces de calme et de réflexion sur son visage. Chaque détail semblait s'imprimer dans son esprit, formant un tableau de souvenirs qu'il chérissait déjà. Xiao se rendait compte qu'il espérait ardemment que cette nouvelle amitié ne soit pas une simple illusion, mais quelque chose de plus solide, de plus durable.

Les pensées de Xiao vagabondaient, explorant les potentiels futurs où Aether et lui resteraient amis à travers les années. Il envisageait les défis qu'ils pourraient surmonter ensemble, les joies partagées, les moments de soutien mutuel. Cette vision d'une amitié sincère et durable emplissait son cœur d'un mélange d'espoir et d'appréhension. Et si cette fois-ci, tout se passait bien ? Et si Aether était vraiment différent des autres ?

Xiao se retourna, regardant le paysage qui s'étendait devant eux. Le ciel bleu, ponctué de quelques nuages épars, semblait symboliser l'infinité des possibilités qui s'offraient à eux. Il savait que rien n'était garanti, que les relations humaines étaient complexes et imprévisibles. Mais pour la première fois depuis longtemps, il se sentait prêt à prendre ce risque, à ouvrir son cœur à une nouvelle amitié.

Le moment se prolongea, chaque seconde passant semblait renforcer ce lien naissant entre eux. Xiao sentait une chaleur douce se diffuser en lui, un mélange de gratitude et d'anticipation. Peut-être que cette fois-ci, il ne serait pas déçu. Peut-être qu'avec Aether, il pourrait construire quelque chose de réel, de profond.

– Dis, Xiao ? Fit le blond, tout en effaçant ce moment de réflexion.

– Ouais ?

– Est-ce que tu penses que, si on a envie de se voir l'un l'autre, on devrait venir directement ici ? Demanda sérieusement Aether.

– Le toit ? Les yeux du noiraud s'écarquillèrent et Aether acquiesça. Vas-y, c'est une bonne idée. N'est-ce pas l'endroit où on a eu notre vraie première conversation, après tout ? Dit-il, avec une pointe d'ironie.

– Oh, c'est vrai ça ! L'adolescent ricana, engendrant un sourire sur les lèvres du noiraud.

Depuis quand est-ce que je souris avec quelqu'un d'autre ? pensa Xiao à lui-même, choqué par les événements récents. Il observait Aether avec une intensité nouvelle, ébranlé par la réalisation de ce moment. Le rire clair et insouciant de son ami blond résonnait dans l'air frais du toit, un son doux qui contrastait vivement avec la morosité habituelle de Xiao. Ce dernier se demandait s'il avait jamais vraiment eu un ami avant. Peut-être que la présence d'Aether était ce qu'il avait toujours cherché sans s'en rendre compte.

Perdu dans ses pensées, Xiao contemplait le blond qui continuait à parler, son visage illuminé par le soleil. Les rayons dorés caressaient les traits d'Aether, mettant en valeur chaque détail de son expression joyeuse. Ses yeux brillaient d'une vivacité que Xiao trouvait fascinante, presque hypnotique. Il se demanda comment il était possible de se sentir aussi léger, aussi libre en présence de quelqu'un d'autre.