The Only Secret I Can't Keep Is... ˣⁱᵃᵒᵗʰᵉʳ

Chapitre 10

– Mais Xiao ! Dit Venti, quelque peu offensé. Je t'ai déjà répété de ne pas rester seul et de venir avec nous !

– Non merci, je lis un livre. Il soupira, tout en pointant du doigt le bouquin.

– Bon, tu sais... Il s'accroupit. Ne t'en fais pas trop pour Aether, ok ? Je sais que c'est ton ami mais peut-être qu'il est simplement malade ? Il essayait de remonter le moral du noiraud.

– Je ne suis pas inquiet. Pesta-t-il, tout en mentant entre ses dents. Je me demande simplement pourquoi il n'est pas là.

– C'est la même chose ! L'adolescent jeta sa main sur son front.

Xiao mentait, et il le savait. Ce mensonge, il ne le disait à personne d'autre qu'à lui-même, et cette duplicité interne le rongeait. Il se sentait coupable de ne pas affronter la vérité, cette vérité dévorante qui le hantait jour et nuit. Xiao ne pouvait se soustraire à cette réalité : Aether occupait toutes ses pensées, chaque recoin de son esprit était envahi par le blond. Il n'arrivait pas à penser à autre chose, à quelqu'un d'autre. C'était tout bonnement impossible.

Chaque nuit, lorsqu'il s'allongeait sur son lit, les souvenirs d'Aether tourbillonnaient dans sa tête. Il revoyait son sourire, entendait sa voix, ressentait cette connexion unique qu'ils partageaient. Ces souvenirs, bien qu'agréables, étaient teintés de douleur. Ils étaient des rappels constants de l'absence d'Aether, de ce vide qui ne pouvait être comblé. Xiao se tournait et se retournait, incapable de trouver le sommeil. Ses pensées revenaient toujours à Aether, comme un aimant attiré par une force irrésistible.

Le jour, la situation n'était guère différente. En classe, il avait du mal à se concentrer, ses pensées dérivant sans cesse vers Aether. Chaque détail insignifiant – une mèche de cheveux blonde, un éclat de rire – rappelait la présence absente d'Aether. Xiao se surprenait à chercher le blond du regard dans les couloirs, espérant apercevoir ne serait-ce qu'un signe de lui. Cette obsession, il ne pouvait la contrôler, et elle l'effrayait autant qu'elle le fascinait.

Cette fixation constante sur Aether empêchait Xiao de vivre pleinement le présent. Il se sentait prisonnier de ses propres pensées, incapable de se libérer de cette emprise. Il essayait de se convaincre qu'il devait passer à autre chose, que cette obsession n'était pas saine. Mais chaque tentative de distraction échouait lamentablement. Les visages des autres, leurs voix, leurs gestes, tout lui paraissait terne et insignifiant en comparaison d'Aether.

Xiao mentait pour se protéger, pour éviter d'affronter cette vérité accablante. Mais ce mensonge ne faisait qu'ajouter à son malaise. Il se sentait piégé dans un cycle de culpabilité et de désir inassouvi. Chaque matin, en se regardant dans le miroir, il voyait ce conflit inscrit sur son visage. Ses yeux, fatigués et inquiets, trahissaient son agitation intérieure. Il essayait de se convaincre qu'il pouvait surmonter cette obsession, mais au fond de lui, il savait que ce n'était pas si simple.

Le poids de la vérité pesait lourdement sur ses épaules. Il savait qu'il devait accepter ses sentiments pour Aether, les comprendre et les affronter. Mais cette perspective l'effrayait. Il avait peur de ce que cela signifiait, de ce que cela impliquait pour lui et pour leur relation. La vérité était un terrain inconnu, dangereux, et Xiao n'était pas sûr d'être prêt à l'explorer.

Ainsi, Xiao continuait à mentir, à se cacher derrière une façade de normalité. Mais chaque jour, la vérité grignotait un peu plus cette façade, menaçant de tout révéler. Xiao savait que, tôt ou tard, il devrait faire face à cette réalité. Mais en attendant, il se contentait de survivre, de naviguer à travers ses journées, avec Aether toujours présent dans son esprit, comme une ombre inséparable.

– Viens avec moi.

– Ne me touche pas ! Pesta-t-il, avant que Venti ne lui tire le bras pour le traîner avec lui.