Chapitre 17

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Baji ne resta pas planté là très longtemps. Il avait emmené Chifuyu dans son appartement, non seulement pour que le blond retrouve un environnement familier mais aussi pour qu'il puisse s'occuper de ses blessures. Lorsque le haut du blond fut retiré, Keisuke put s'apercevoir que sa peau était à présent rougeâtre et couverte d'hématome. Ses yeux se posèrent également sur la fameuse cicatrice près de son ventre...il secoua la tête. Ce n'était pas le moment de se laisser aller dans un mauvais souvenir. Ses blessures les plus serieuses reposaient sur son visage. Chifuyu n'avait plus prononcé un mot. Son esprit était totalement vide. Après avoir désinfecté ses plaies, le brun posa une dernière compresse sur la joue du plus jeune. Suite à quoi il s'absenta une seconde avant de revenir avec un de ses pull.

-Ça sera trop grand pour toi mais au moins ça t'eviteras de remettre ton haut taché de sang.

Baji les entraîna ensuite vers le salon où ils s'installèrent calmement dans le fauteuil. Pour éviter un silence trop inconfortable, Keisuke alluma la télé qu'il laissa sur le premier film sur lequel il tomba.

-Quand même, ce que ça peut être débile les films romantiques. Tu trouve pas 'fuyu?

Il jeta un oeil à côté de lui et constata que le blond s'était endormi. Sa tête reposait contre son épaule. Le noiraud sourit légèrement. Si il s'était endormi, ça signifiait que l'angoisse était retombée. Il avait juste besoin de repos maintenant.

Chifuyu sentit une douce odeur qu'il reconnaitrait entre mille. Cette même odeur qu'il avait senti plusieurs heures auparavant. Elle le tira de son sommeil. Il ouvrit doucement les yeux et constata qu'il était allongé dans une chambre qu'il reconnut immédiatement. Il n'avait même pas le souvenir de s'être endormi. Mais Baji avait eut la patience de le porter jusque dans son lit pour qu'il dorme mieux.
Baji...le souvenir de ses retrouvailles avec lui lui revint. Ce qu'il lui avait dit...il n'avait même pas réagi. Il avait entendu. Mais sur le coup, son cerveau n'était pas parvenu à donner un sens à ces mots. C'était comme si il se réveillait d'une longue léthargie...
Baji ressentait surprenamment des sentiments pour lui. Et il n'avait même pas été en mesure de lui répondre alors qu'il ressentait exactement la même chose ! Et malgré tout, le brun avait prit soin de lui sans exiger de lui la moindre réaction. Ses joues prirent une teinte rosé. Il fallait à tout prix qu'il se rattrape. Qu'il lui dise.

-Réveillé ? Ça va mi...t'es rouge là. T'es pas en train de me faire une poussée de fièvre ?
-Non!...je vais beaucoup mieux...merci pour ton aide Baji-san. Et...pardon pour mon comportement !

Chifuyu se redressa doucement. Le brun en profita pour s'asseoir sur le bord de son lit.

-T'as pas à t'excuser. Chifuyu...maintenant que t'as repris tes esprits je veux savoir. Qui t'as fait ça ?

Chifuyu laissa filer quelques secondes avant de répondre à la question du plus grand.

-Peu importe ! Ces mecs te cherchaient alors j'ai...
-Tu t'es fait défoncer parce qu'ils me cherchaient ? L'interrompit presque immédiatement Baji.

Chifuyu regretta immédiatement ses paroles. Il devinait facilement ce que le noiraud pensait. Que c'était une fois de plus à cause de lui si il s'était retrouvé en mauvaise posture.

-Non! Ils m'ont attaqué parce que j'ai donné un coup de poing dans la gueule de leurs chef!

Baji resta silencieux. Il détourna ses yeux vers la fenêtre dans un léger soupir.

-Baji-san...

Chifuyu jouait nerveusement avec ses doigts.

-Je...je voulais parler de...de ce que tu m'a dit quand on s'est retrouvé...
-Oublie ce que j'ai dit. C'était sans importance.
-Sans importance?...

Chifuyu sentit ses entrailles se comprimer. Il fixa Baji les yeux brillants mais ce dernier gardait ses yeux rivés vers son balcon. Le noiraud se releva finalement.

-Tu devrais y aller la nuit est déjà tombé. Tu me rendras mon pull la prochaine fois qu'on se verra...
-Mais...hum...d'accord... Merci encore pour tout ce que t'as fais aujourd'hui...

Il quitta l'appartement de Keisuke sur ces dernière paroles. Le blond rentra chez lui le coeur lourd. Sa mère n'était pas encore rentrée. Il avait au moins un peu de répit avant d'avoir à l'affronter pour lui expliquer son état.

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