Chapitre 20

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Chifuyu se figea. Il n'entendait plus rien de ce qui se passait autour de lui. Lorsqu'il aperçut Mikey descendre les marches, ses pas le guidèrent instantanément vers lui.

-Mikey!...je ne veux pas contester ta décision... Seulement...avec tout le respect que je te dois...j'ai besoin d'une explication!
-C'est une demande de Baji.

Son coeur se serra suite à cette révélation. Il se retourna mais le brun avait déjà disparu.

-Je suis désolé...je peux pas accepter ça! Je suis prêt à m'opposer à lui pour rester à ses cotés!

Sans prendre conscience du caractère ironique de sa phrase, Chifuyu fit de nouveau face au leader du Toman. Sa mine trahissant le choc et la tristesse avait laissé place à une expression emplit de détermination. Il retrouvait le même état d'esprit qu'il avait adopté lorsque Baji avait rejoint Valhalla. Mikey l'observa un instant avant qu'un sourire ne se dessine sur ses lèvres.

-J'ai faim! On y va Ken-chin?
-On a déjà mangé avant...
-Viens avec nous Chifuyu! Faut que je te parle!

Chifuyu fut prit d'hésitation. Si il s'écoutait, il irait directement parlé à Baji. Seulement si Mikey pouvait lui apporter des informations supplémentaires, ça ne pourra que l'aider lorsqu'il retrouvera le brun. Toutefois, le blondinet avait sous estimé la force des caprices de Mikey. Ils durent marcher pendant plusieurs longues minutes avant de trouver un fast food qui lui convienne. Tout ça pour qu'il se contente de commander un hamburger et une portion de frite. Draken et Chifuyu s'étaient contenter d'une boisson. Comme l'avait indiqué le chef adjoint du Toman, ils avaient déjà mangé avant. Quant à Chifuyu, il était trop contrarié pour avaler quoi que ce soit.

-Mikey...qu'est ce que tu voulais me dire?...

Trop concentré sur son plat, Manjiro ne répondit pas. Ce qui conduisit Draken à prendre la parole.

-Mikey concentre toi! Le fait pas miroiter pour rien.
-Ça va, je prends encore une bouchée et je commence! Fit enfin le concerné la bouche pleine.

Draken souffla légèrement avant de poser ses yeux sur le plus jeune assis juste à côté de lui.

-Tu veux que je vous laisse seuls un moment?
-Heu...non. Non ça va ! Merci...

La présence de Draken le mettait en confiance. Pas qu'il n'avait pas confiance en Mikey. Mais Draken était le seul à pouvoir gérer et canaliser aussi bien la personnalité exubérante de Mikey. Et à le connecter avec les gens qui l'entoure quand c'est nécessaire.

-Hé, c'est moi qui ai des trucs à dire! Pourquoi tu me demande pas ça à moi?!
-Tais toi et parle. Chifuyu t'as assez attendu comme ça.

Enfin, Mikey en vint au vif du sujet. Il aborda la conversation qu'il avait eut avec Baji quelques jours plus tôt et explicita surtout les raisons qui avaient poussé le brun à agir de la sorte.
Chifuyu se laissa mollement retomber contre le dossier de sa chaise. Il n'avait pas réalisé que le noiraud s'en voulait à ce point. Comment avait il pu passer à côté de ça ? Et puis pourquoi Baji avait toujours ce fichu réflexe de se sacrifier en prenant tout sur ses épaules?
Finalement, Takemichi avait raison...

-Mais tu sais, c'est pas trop tard. Si Baji change d'avis tu pourras reprendre ton poste au sein de la première division.
-Ouais...merci de m'avoir expliqué Mikey. Pardon de vous laisser comme ça mais...faut absolument que je le trouve.

Chifuyu remercia les leaders du gang et les salua avant de presque courir jusqu'à l'extérieur. Il savait exactement où trouver l'ébène. C'était purement intuitif. Mais il était sûr de lui.
Chifuyu avait rejoint l'endroit que Baji lui avait montré le jour de sa sortie de l'hôpital. Ce n'était que la deuxième fois qu'il venait et cette fois il était seul. Et en prime, il devait affronter l'obscurité de la nuit. Mais même si il mettait un peu plus de temps que la dernière fois pour atteindre le coin secret du brun, il savait qu'il pouvait le trouver. Il s'arma de son téléphone pour s'éclairer et se lança sur le chemin.
Face au paneau, le blondinet soupira doucement. Si il avait raison, c'était maintenant que les choses sérieuses allaient commencer.
Lorsqu'il eut passé l'épreuve des buissons, Matsuno secoua ses cheveux et de sa main libre éteignit la lampe de son téléphone. La lune éclairait la falaise à merveille. Il n'en avait clairement plus besoin.

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