Chapitre 8 - Jasmine

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Personne à la maison ne sait que j'ai perdu mon travail il y a quelques mois

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Personne à la maison ne sait que j'ai perdu mon travail il y a quelques mois. Je ne voulais faire peur à personne, et trouver comment leur annoncer en douceur... Et finalement, papa aussi a perdu son job. La maison allait accuser un sacré coup, avec ma sœur et son bébé, mes parents usés, et moi, alors que ma vie est censée devoir démarrer. Alors j'ai continué de faire comme si j'allais travailler, de parfois refuser de garder le bébé, de m'habiller bien et de leur servir des anecdotes toutes inventées.

A la place, je rejoins le beau brun que j'ai rencontré il y a quelques mois, sans rien dire à ma famille.

Violaine a fait une connerie en quittant celui qui allait la sortir de ce trou pour revenir enceinte, mais je ne ferais pas la même erreur.

Je monte dans la voiture qui m'attend quelques rues plus loin, souris en trouvant celui que j'aime sur la banquette arrière, alors qu'il m'embrasse en me retrouvant.

— Jasmine... tu es sublime, comme chaque fois que nous nous retrouvons, me complimente-t-il.

Je rosis de plaisir, alors que son chauffeur nous amène chez lui, dans son énorme villa à quelques minutes d'ici.

— Tu as réfléchi à ma proposition ? dit-il. Tu sais que j'aimerai te voir plus souvent... Tu es une adulte, tu peux aller vivre ailleurs, avec ton amant...

— C'est compliqué...

— Ce qui l'est encore plus, c'est que tu doives chaque nuit partir à trois heures pour rentrer chez toi... boude-t-il. Je me libère chaque soir pour toi, et toi tu n'es pas fichue de te libérer la nuit, de trouver une excuse pour rentrer plus tard chez toi....

Je passe une main dans mes boucles pour les remettre en place en soupirant, et en levant les yeux au ciel face à la fenêtre, où je vois le paysage défiler à grande vitesse le temps que nous rejoignons sa maison.

— Ils sont suffisamment stressés, je ne veux pas qu'ils fassent des insomnies en se demandant pourquoi je ne suis pas rentrée... Tu ne sais pas toutes les peurs que les femmes peuvent avoir la nuit dans la rue.

— Alors ils seront heureux de te savoir en sécurité dans mon lit, contre-t-il en souriant et attrapant ma main. Allez chérie, pour une fois s'il te plaît, dis-leur qu'une amie t'a invité à passer un week-end avec elle un peu loin, que tu as pris quelques jours de congé... Ils seront heureux de te voir sortir !

Je me mords la lèvre en me demandant si je vais réellement accepter. J'adorerai, mais je ne sais pas si j'oserais, car j'aurais des jours en moins en réserve au cas où Moona a besoin de moi. Mais bon... c'est vrai que je ne prends pas vraiment de temps pour moi, et après tant de mois avec lui, j'aimerai pouvoir passer une nuit complète avec Dave et passer aussi du temps le jour, comme il le demande. Je sais que notre situation est complexe à la maison, mais je sais aussi que je ne peux pas pousser ses limites à bout, un jour il se lassera de m'attendre...

A contre-corps [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant