Chapitre 21 - Arelio

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Je n'arrive même pas à me mentir à moi-même

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Je n'arrive même pas à me mentir à moi-même. J'aurais aimé être présent pour Violaine, et rester avec elle cette nuit, pour la consoler et m'assurer que ça allait. Bon, j'avoue que j'aurais aussi aimé dormir contre elle et la serrer dans mes bras, mais... Enfin, je n'ai pas pu empêcher mon cœur de se serrer quand elle m'a dit que je pouvais rentrer. C'est ce que j'ai fait. Je suis rentré chez moi, j'ai dormi, et je suis parti travailler le lendemain matin comme si de rien n'était. J'ai des shootings de prévus aujourd'hui, je ne dois pas être en retard aux rendez-vous. J'ai une bonne demi-heure de route, et je dois encore passer à l'agence pour récupérer des papiers, et tout mon matériel.

La matinée passe dans le brouillard, la famille est adorable, je prends le temps de leur montrer quelques photos, de proposer des poses en mélangeant les parents et les enfants, puis je les quitte pour rentrer et manger un morceau. Un sandwich tout fait fait l'affaire, puis je me mets directement à travailler sur les retouches, ne gardant que les photos les plus belles, en supprimant les détails indésirables comme la bosse que le petit garçon de 5 ans s'était fait la veille.

Je travaille sur plusieurs autres projets dans l'après-midi, sans voir le temps passer. Et quand je m'arrête de travailler, je constate que je n'ai pas entendu mon téléphone sonner, et qu'il s'agit d'un appel de Maxine que j'ai loupé. Ça fait déjà plus de deux heures qu'elle a tenté de me joindre, alors je la rappelle immédiatement. Elle m'annonce, guillerette, que sa mère l'a appelé pour lui proposer de passer la voir, et qu'elle part demain matin pour y aller. Je me prends la tête dans les mains en soupirant.

Ce message, c'est bien notre famille tout craché. Je lui demande direct de me passer Lana pour savoir ce qu'il en est d'un point de vue objectif, vu que ma cousine fait toujours la danse de la joie debout sur son lit, d'après ce que j'entends. La réponse blasée de sa copine m'apprend tout ce que je voulais savoir. Elle n'y croit pas, et moi non plus.

— Je n'arrive pas à la raisonner Arelio... Je ne sais pas quel genre de blague c'est, mais elle croit dur comme du fer que sa maman a compris maintenant et veut se rapprocher de sa fille. Sa fille qui lui cache qu'elle a les cheveux teints en rouge, sa collection de bracelet et sa copine avec qui elle aimerait de pacser.

Je n'avais pas la tête à ça aujourd'hui, ni les jours qui suivent, mais je ne veux pas que ma cousine se prenne un mur de parpaing dans la tronche en arrivant chez elle et en constatant qu'on va plutôt l'empêcher de repartir jusqu'à ce qu'on l'ait brisé pour lui faire comprendre comment se tenir dans notre famille. Alors je grommelle, range mes affaires rapidement, et lui ordonne de rester avec Maxine le temps que j'aille chercher des affaires et que je les rejoigne.

***

C'est Violaine, surprise, qui m'ouvre la porte. Je l'embrasse sans me poser de questions, et elle se blottit contre moi naturellement, je lui demande si sa journée s'est bien passée, et je vois ses yeux s'illuminer en parlant de Charlène et de tout ce qu'elle a pu découvrir. Je suis heureux de voir qu'elle semble moins abattue qu'avant, et je l'embrasse sur le front avant de tourner sur moi-même pour chercher où se cache sa fille. Violaine rit, affirme qu'elle fait la sieste dans la chambre en me montrant la caméra posée sur la table du salon, qu'elle s'afférait à ranger.

A contre-corps [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant