Chapitre 23 - Jasmine

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Je n'arrive pas à pardonner à ma sœur, ça non

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Je n'arrive pas à pardonner à ma sœur, ça non. Enfin... Je voudrais, pouvoir ne pas lui pardonner cette trahison. Mais mon cœur me fait un mal de chien à chaque fois que je repense à cette révélation et à notre engueulade, avant que je ne lui dise de ne pas chercher à changer quoi que ce soit dans ma vie. C'est-à-dire tout le temps.

Dave, ou plutôt Davis donc, n'a pas semblé étonné que je reste dormir plusieurs jours d'affilé chez mes parents. Il n'a même pas sourcillé, il s'est contenté d'un « ok, je te laisse je vais être en retard » alors qu'il est toujours en avance, et s'est de nouveau barré. Et depuis que je repense au nombre de fois qu'il m'a fait le coup, ma colère monte un peu plus.

Mes parents par contre, ont tout de suite vu que quelque chose ne tournait pas rond. Que j'amène un sac d'affaires rempli à craquer chez eux leur a semblé louche, mais avec mon excuse. Un baratin sur le fait de ne pas vouloir dormir quelques nuits seules car Dave est en déplacement n'a pas fonctionné sur mon père, ni ma mère. Mais ils ont eu la décence de ne rien dire, pendant les deux premiers jours.

Ce n'est plus le cas lors du troisième, que je passe assise sur le canapé, à côté de mon père qui lave le sol.

— Jasmine, tu peux nous parler tu sais ? Si jamais tu n'es plus certaine pour cette histoire de mariage, on comprend... Tu peux encore attendre un peu, tu es jeune, on ne te jugera pas !

— Ce n'est pas ça, coupé-je, en secouant la tête et en tirant sur mes boucles, rassemblées dans une queue de cheval pathétiquement défaite.

— Alors qu'est-ce qu'il y a ?

— Dispute avec Violaine...

— A propos de ton copain ? De cette maison ? J'ai bien vu qu'elle n'était pas partante, rappelle-lui que tu as déjà tes parents et qu'elle est ta sœur, ça ne sert à rien de se fâcher l'une contre l'autre alors que vous êtes trop liées pour que ça ne vous fasse pas mal perpétuellement.

— Quoi ?

Je me redresse sur les coudes en baissant un peu le son de la télé, que je ne regarde qu'à moitié de toute façon. Mon père sourit en comprenant qu'il a capté mon attention, mais continue son ménage tranquillement. Il laisse passer une minute, deux minutes, avant que mon regard sur lui ne devienne trop pesant.

— Quand tu as eu l'appendicite à 6 ans, tu es allée à l'hôpital avec maman, et je suis resté avec Violaine à la maison. Le deuxième jour, j'ai dû l'emmener aux urgences car j'ai pensé qu'elle faisait elle aussi une crise, elle avait les mêmes douleurs que toi. Les médecins n'ont rien trouvé. Elle ressentait simplement ta douleur. Et si ça ne te convainc pas, pense à la fois où vous vous êtes disputées pour une bêtise au collège. Vous avez été si en colère l'une contre l'autre que vous vous en êtes rendus malades, on vous a retrouvé la nuit à vomir toutes les deux dans la salle de bains, avant de vous tomber dans les bras, on a rien compris !

A contre-corps [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant