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Deux jours s'étaient écoulés depuis la nouvelle année, et j'entamais lentement ma rémission du tourbillon de la soirée. Je devais accepter la réalité de mes actes, de l'éclat de passion et de désir qui m'avaient poussée à coucher avec le meilleur ami de l'homme dont j'étais éprise. Ce n'était pas une erreur, car je ne regrettais rien, assumant pleinement mes choix, surtout sachant que nous n'étions pas en état d'ivresse au moment de l'acte.
Néanmoins, les jours qui avaient suivi étaient marqués par un silence assourdissant de la part du brun. Après le baiser échangé à minuit, nous avions passé une grande partie de la soirée ensemble, mais le lendemain, il ne me regardait à peine. Toutes mes tentatives de communication semblaient en vain. Il avait trouvé diverses excuses pour s'éloigner, prétendant devoir prendre un appel ou s'occuper d'affaires urgentes. Je savais que ce n'était qu'un écran de fumée, car quelques minutes plus tard, Ferran m'avait révélé l'avoir vu discuter avec sa sœur.
Je me questionnais, cherchant désespérément ce que j'avais pu faire pour susciter ce changement. Chaque réflexion me renvoyait à mes actions, à cette nuit de célébration où nos chemins s'étaient entremêlés dans un éclat d'émotion. Je ne pouvais comprendre pourquoi il se comportait ainsi.
Je m'installai sur mon canapé, prenant un moment pour respirer profondément, apaisée par la douce mélodie de ma guitare. Les premières notes de "Red" de Taylor Swift résonnèrent, transmettant à travers la musique ce que mes mots ne pouvaient exprimer.
« Loving him is like driving a new Maserati down a dead end street »
Je laissai ma voix s'échapper doucement, caressant les paroles de la chanson de Taylor Swift. Chaque note était un pont vers ma propre bulle, un univers intime où je pouvais me retrouver, loin du tumulte du monde extérieur. À travers le chant, je plongeais profondément en moi-même, me délectant de cette communion avec ma propre essence.
La musique était ma compagne silencieuse, ma confidente. Elle capturait mes émotions et les tissait dans ses mélodies, les exprimant de façon authentique. C'était un dialogue muet entre mon cœur et les cordes de ma guitare, une connexion intime qui me ramenait à l'essence de qui je suis.
« Oh, losing him was blue, like I'd never known Missing him was dark gray, all alone Forgetting him was like trying to know Somebody you never met 'Cause loving him was red Yeah, yeah, red Burning red »
Je me perdais dans les lignes de la chanson, laissant chaque note résonner en moi comme un écho de mes propres sentiments. C'était un voyage introspectif, une réflexion silencieuse où les mots prenaient vie dans l'éther musical. Chaque inflexion, chaque nuance, m'aidait à m'immerger dans ma propre vérité.
Dans cet instant, la musique était ma compagne d'âme, m'offrant un refuge où je pouvais être simplement moi, sans jugement ni attente. Elle était le fil conducteur qui me permettait de naviguer à travers les dédales de mes pensées, m'offrant la quiétude de l'introspection.
