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Je fouillai une dernière fois dans le tiroir de Pablo, mais en vain.
- Elie : Où peut-il bien ranger cela ? me susurrai-je à moi-même.
J'étais chez Pablo, mais il était absent. Cela fait aujourd'hui deux mois que nous partageons nos vies et nous avions décidé de marquer cette relation naissante d'une manière particulière.
J'eus alors l'idée de me rendre chez lui en secret pour emprunter quelques-uns de ses vêtements. L'envie de rire me prit et je décidai de me déguiser à la manière de Pablo.
Je savais que cela le ferait rire. Selon lui, je possédais un sens de l'humour particulièrement aiguisé, bien que je ne me sois jamais réellement perçue comme étant drôle.
- Elie : J'ai trouvé ! m'exclamai-je.
Je désirais ardemment prendre son haut blanc orné du petit cœur rouge qu'il affectionnait. En fouillant son armoire, quelque chose tomba par terre. Je m'empressai de me baisser pour le ramasser, fronce des sourcils en découvrant un rouge à lèvres à mes pieds.
- Elie : Bah... murmurai-je, perplexe.
Je n'utilise que rarement du rouge à lèvres, voire jamais. J'en possède bien, mais pas de cette teinte.
- Elie : Cesse d'inventer des scénarios, dis-je à mon esprit. Pablo ne me trompe pas, nous passons la plupart de notre temps ensemble...
Je secouai la tête et replaçai le rouge à lèvres dans le placard d'où il était tombé. Je pris les vêtements que j'avais préparés et quittai sa chambre. J'essayai de changer mes idées, mais l'image de ce rouge à lèvres restait gravée dans mon esprit.
- Elie : Besoin de fumer, soupirai-je.
Je fume beaucoup moins, je n'en ressens le besoin que lorsque mon esprit est envahi par un flot de questions. Sinon, je ne suis plus aussi dépendante de cette habitude.
Je sortis rapidement fumer sur son balcon, qui était aussi vaste que mon appartement. Je me demandais comment il pouvait vivre seul dans un espace aussi vaste ; cela me donnait un sentiment d'appréhension.
Après avoir fumé, je décidai de préparer une sorte d'apéritif. Pablo devait rentrer dans 40 minutes, me laissant suffisamment de temps pour tout organiser moi-même.
Je disposai différents amuse-bouches et boissons sur sa table basse.
Il me restait 23 minutes. Je m'empressai de revêtir les vêtements que j'avais préparés : un t-shirt, un short, une casquette, une de ses énormes paires de chaussettes et des claquettes, car il était souvent ainsi chez lui.
Une fois habillée, je relevai mes cheveux en chignon pour pouvoir mettre la casquette. Je me contemplai dans le miroir.
- Elie : Parfait ! m'exclamai-je en applaudissant légèrement.
