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Allongée dans les bras du brun, je visionne une vidéo sur YouTube sur mon téléphone. Pablo s'est endormi il y a déjà une bonne heure, mais le sommeil m'échappe.
Je laisse mon téléphone de côté en constatant que la vidéo est terminée. Je soupire et relève la tête vers mon beau brun, paisiblement endormi. Je reprends mon téléphone et prends une photo de nous deux pour conserver ce moment précieux.
Un sourire idiot se dessine sur mon visage face à la photo. Lui, il a une tête angélique, et moi, une tête de zombie. Merci, les insomnies.
Je me glisse doucement hors de ses bras et me lève pour aller chercher un verre d'eau. Malgré l'hiver, il fait très chaud. J'essaie de faire le moins de bruit possible pour ne pas le réveiller. Demain, il a un match contre l'Athletic Bilbao, il faut qu'il soit en forme pour gagner cette rencontre.
Assise sur une chaise, je réfléchis. La semaine dernière, j'ai révélé à Pablo qui était Simon pour moi et ce qu'il m'avait fait. J'ai bien vu que cela l'avait profondément affecté d'apprendre ce qui m'était arrivé.
Depuis, il fait attention à ce qu'il fait, craignant sûrement que des souvenirs douloureux me reviennent en faisant quelque chose de mal. Mais il ne doit pas cesser d'être lui-même juste parce que j'ai connu une relation toxique avant lui. Au contraire, je veux qu'il reste lui-même.
Bien sûr, parfois, de mauvais souvenirs me reviennent. C'est normal, j'ai encore beaucoup de séquelles.
Je soupire à nouveau, sentant les larmes monter.
Je dois paraître pathétique, seule dans ma cuisine à pleurer à cause des séquelles d'une partie de ma vie.
Quelle nuit merveilleuse.
Puis, je pense à Pablo, de nouvelles larmes se forment. Le pauvre, je le fais attendre parce que j'ai peur de m'engager dans une nouvelle relation.
Il ne mérite pas d'attendre ainsi. Il mérite une relation authentique et saine, où la fille n'est pas brisée par sa relation précédente.
Je pose ma tête dans mes bras. Je me trouve ridicule.
Je reste ainsi un temps indéterminé, mais à un moment donné, je sens des bras s'enrouler autour de moi.
- Pablo : Je suis là... continue de pleurer si tu as besoin de lâcher prise, je ne te jugerai pas, dit-il tendrement à mon oreille.
Je ne dis rien, me laissant simplement aller. J'ai l'impression d'être enfin comprise, qu'une personne comprend que tout n'est pas joyeux dans ma vie et que parfois, j'ai besoin de lâcher prise.
J'ai accumulé tant de choses ces dernières semaines, entre Edouard et Ilya, ma mère, tout cet argent, le travail, mon projet et Simon. Je n'en pouvais plus.
