𝐮𝐧𝐨

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£ . - 𝐄𝐋𝐈𝐄 - . ¥

Les écouteurs dans mes oreilles, je me dirige vers la boulangerie du quartier avant de me rendre en cours. Ce matin, j'ai décidé de me faire plaisir pour le petit-déjeuner et de m'offrir de délicieuses pâtisseries.

C'est rare que je m'accorde ce genre de luxe, n'ayant pas toujours les moyens. Mon appartement me coûte déjà assez cher, et je supporte les frais d'inscription de ma petite sœur.

Mes parents ont préféré inscrire Elise dans une école privée par peur qu'elle ne soit harcelée, mais ils n'ont pas vraiment les moyens de couvrir les frais de son éducation ainsi que les miens. C'est pourquoi je prends en charge sa scolarité.

Quant à moi, je travaille dans un petit bar près de la mer. Si j'avais su, j'aurais cherché un autre emploi, mais il est difficile de trouver un travail en soirée, alors j'ai sauté sur la première opportunité qui s'est présentée. Une erreur de débutante.

Le bar est toujours bondé, et je me demande pourquoi il est autant apprécié alors qu'il n'a rien d'extraordinaire.

En ce qui concerne mes études, je suis à l'université où j'étudie la musique. Cette passion m'anime depuis mon enfance, mes amis d'enfance m'ont toujours dit que j'avais un don inné pour cela. J'ai donc choisi de faire des études musicales et ai toujours suivi l'option musique dans chaque établissement où je me suis rendue.

Je ne maîtrise pas tous les instruments, seulement le piano et la guitare, mais j'ai un atout supplémentaire : le chant. Personne dans ma famille ne sait d'où vient ce talent, car mis à part moi, personne ne sait chanter.

**

J'arrive devant la boulangerie, prêt à ouvrir la porte, quand quelqu'un la pousse avant moi, me percutant de plein fouet. Les cahiers que je tenais glissent de mes mains et tombent bruyamment sur le sol.

- Elie : Putain ! Tu peux pas faire attention, Dis-je en Français.

Je fixe la personne responsable de la collision, un garçon qui m'observe d'un sourcil relevé avant de se hâter de se baisser et de ramasser mes affaires. Par politesse, je m'accroupis aussi pour l'aider, bien que j'aurais préféré qu'il se débrouille tout seul.

- ?? : Désolé, dit-il en me rendant mes affaires. 

Je récupère rapidement mes affaires de ses mains et entre dans la boulangerie sans même lui jeter un coup d'œil. Ce genre de matinées est le pire présage, assurément annonciateur d'une journée aussi catastrophique.

Avant que la porte ne se referme, j'entends un « Y'a pas de quoi » prononcé en un espagnol aux accents catalans.

S'il pense réellement que je vais lui adresser la parole, il se trompe lourdement.

Une boulangère vient à ma rencontre, ayant entendu mon arrivée. Je lui donne ma commande et patiente en silence.

**

- Edouard : Non mais Elie, tu dois baisser ta voix à mon niveau, dit-il de manière hautaine.

Edouard est mon binôme pour ce trimestre. Nous devons créer une chanson dans sa totalité, mais nos attentes diffèrent grandement.

Il voit tout en grand, de l'instrumental aux voix des chanteurs. Cependant, pour des étudiants de deuxième année comme nous, composer une chanson à la Beyoncé est loin d'être simple.

Il m'irrite plus qu'autre chose. Il veut tout contrôler, tout diriger, tout écrire, et bien sûr, créer tout l'instrumental lui-même !

Il a sans doute omis l'étape du partage pendant son enfance. Vouloir tout faire n'est tout simplement pas réaliste.

- Elie : Mais imagine, si nous faisons une voix monotone et une voix plus puissante, cela pourrait être harmonieux, lui dis-je

- Edouard : Alors pourquoi c'est forcément toi qui doit faire la voix plus puissante ? dit-il en retour en me lançant un regard noir.

Je soupire, j'avais oublié cet aspect. Il rejette constamment la faute sur les autres. Quand nous avons créé l'instrumental, il s'en est pris à l'équipe qui travaillait avec nous, prétendant qu'ils avaient omis d'ajouter de la guitare dans le couplet. Pourtant, il a lui-même omis de mentionner cette idée au départ.

Je consulte l'heure sur mon téléphone. Plus que 15 minutes, et ce cauchemar sera fini, car je n'en peux plus.

- Edouard : On recommence une dernière fois, dit-il en lançant l'instrumental

Nous entamons alors le chant, et comme je m'y attendais, il prend la voix puissante tandis que je tiens la voix monotone.

Une fois cette partie de la chanson terminée, Edouard se tourne vers Ilya, qui nous assiste dans la structuration de la chanson. 

- Ilya : Je pense que...commença-t-elle. La voix d'Elie est mieux pour la partie forte. Elle a plus de puissance que la tienne, et si tu tiens à cette longue note par la suite, elle la gèrera mieux que toi.

Edouard la regarde, stupéfait. C'est rare qu'elle recadre ainsi ses idées.

Il ne dit rien, rassemble ses affaires et quitte la salle sans un mot. Je souffle d'exaspération. Ce type est une véritable drama queen.

- Elie : Je suppose que le cours est terminé, merci pour ton aide, on se voit lundi, lui dis-je en prenant moi aussi mes affaires.

- Ilya : À lundi, profite de ton week-end ! Me dit-elle en me souriant.

"Profiter" serait un bien grand mot. Je travaille tard tout le week-end. Ça risque d'être ennuyeux et long. Malheureusement, dimanche il y a un match de foot, donc le bar reste ouvert.

Sauvez-moi.

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COUCOUUU 🫶🏻

Qu'avez vous pensé de ce premier chapitre ???

Elie la badass, ça change de Rosa !

Nous sommes dans un tout autres concept que « Soûl » !!!

N'attendez pas de les paroles de la musique 😭, je sais pas en écrire, mais je peux essayer.

Chloée ❤️
970 mots ( sans la note de fin )

𝐅𝐢𝐫𝐬𝐭 𝐥𝐨𝐨𝐤 • 𝐏.𝐆 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant