Pas la peine...

Entretient

Le vieil homme me scrutait par dessus ses lunettes en demi-lune. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pensait, il semblait en colère mais à la fois amusé. Je gigotais légèrement sur ma chaise, mal à l'aise. Un parfait silence régnait dans le bureau et je sentais mon cœur accélérer au fur-et-à-mesure que le directeur me regardait. Il faisait exprès de me mettre mal et de faire durer le suspens. Puis au bout d'un instant qui me parut infini, il soupira.

– J'imagine que vous ne savez pas pour quels raisons vous êtes ici, Mr Malefoy.

J'hochai la tête en retenant mon souffle.

– Je vais vous éclaircir les idées. Si je vous parle d'un jeune sorcier à lunettes et aux cheveux en bataille. Ça ne vous dit rien ?

Je ne répondis pas et crispai les poings.

– Bon... ce même sorcier est actuellement allongé sur un lit à l'infirmerie. Son cas est critique et nous ne savons pas ce qu'il a.

Je déglutis. Allait-il m'accuser de l'avoir rendu comme un playmobil ?

Le vieil homme se pencha sur son bureau et il me chuchota. Son haleine sentait la menthe et les croquettes (en tous cas c'était ce que j'avais pu sentir).

– Mr Malefoy, si vous avez quelque chose à voir avec cette histoire, selon les dires de Miss Granger et de Mr Weasley. Vous aurez droit à une sanction, voire à un renvoi. Maintenant, si vous savez quelque chose, dites-le moi.

Je ne parlais toujours pas. Et je voyais que le directeur commençait à perdre patience.

– Vous savez, il n'y a que ceux qui ont quelque chose à cacher qui ne se défendent pas.

J'avais une soudaine envie soit de rire, soit de le gifler. Ce grand fou ne s'améliorait pas avec la vieillesse.

– Soit, vous pouvez penser ce que vous voulez. Si ça se trouve j'ai ensorcelé Harry Potter avec un sort interdit, peut-être qu'avec l'aide de mes parents Mangemorts j'ai réussi à me débarrasser du Survivant. Mais je connais la vérité. Le truc, c'est que je sais que quoi que je dise on ne me croira pas. Je suis un Serpentard enfant de Mangemorts (enfin un seul) et je ne mérite pas la confiance. Donc à quoi ça servirait que je vous dise la vérité ?

Le directeur restait sans voix et un léger sourire apparut sur ses lèvres.

– Je me doutais bien que...

– Ah non, c'est bon. On y a le droit à chaque fois mais là ça ne marche plus. Y'a un moment où vous auriez dû être professeur de divination dans ces cas là. Vous ne prédisez pas tout professeur.

Son sourire malicieux disparut et je regrettai soudain mes paroles.

– Pardon, je vous ai manqué de respect... marmonnai-je en baissant la tête.

À la fin de notre entretien, je pus rejoindre mes camarades de Serpentard dans la serre 5. J'eus des sermons du professeur Chourave qui ne me croyais pas d'avoir été convoqué par le directeur. En même temps j'avais utilisé plusieurs fois cette excuse quand je séchais les cours, l'année dernière. Blaise me lança un regard interrogateur auquel je répondis par un haussement d'épaules.

Par chance, il ne restait pas beaucoup de temps avant la sonnerie et je pus rapidement me rendre à l'infirmerie pour voir l'évolution de l'état de Harry.

Mme Pomfresh ne semblait pas très heureuse que je veuille lui rendre visite mais elle accepta tout de même. Par chance, ses amis avaient encore un cours avant midi et je pus être seul avec lui.

Il n'avait pas ses lunettes et ses yeux semblaient plus petits. Ils étaient du même vert que la couleur du blason de Serpentard. Je me demandai comment il était possible de garder les yeux ouverts aussi longtemps sans cligner, puis je me donnai une baffe mentalement pour oser penser à de telles absurdités alors qu'il était dans cet état. Mon regard s'égara sur ses lèvres parfaites, un peu fine mais joliment dessinées. Je revis ce qui s'était passé hier, les aveux dont il m'avait fait par : « Drago Malefoy vous êtes l'élu de mon cœur ». Je le revoyais quelques minutes plus tôt s'approcher de moi et m'embrasser avant que je ne le repousse. Puis éclater de rire devant sa tête toute rouge. Puis plus rien à part ce sourire niais. J'avais même pensé qu'il faisait semblant.

– Ce n'est pas drôle Harry, lui murmurai-je. Je suis désolé d'avoir rit à ta déclaration. Mais reviens ! Ce n'est plus drôle Harry Potter...

J'espérais sincèrement que mme Pomfresh trouverais son mal et le guérirais. Il me manquait, même si ça ne faisait même pas un jour. C'était peut-être aussi de la culpabilité.

Je lui pris la main, elle était chaude et moite, ce qui semblait bizarre pour un playmobil. Je la serrais très fort pour lui montrer que j'étais là.

J'entendis l'infirmière arriver en trottinant légèrement.

– Il va falloir y aller jeune homme.

– Vous avez trouvé ce qu'il a ? demandai-je avec de l'espoir.

Elle pencha la tête tristement.

– Hélas non, mais le produit n'a peut-être pas finit d'agir. S'il ne me dévoile rien il faudra...

Elle fut interrompu par le cri d'un autre patient de Poufsouffle qui avait le bras en sang. Il avait dû être amené ici inconscient car il semblait perdu.

– Je suis où là ? Et... qu'est-ce que...

Il se mit à pleurer en voyant l'état de son bras. Mme Pomfresh m'abandonna pour aller le rassurer.

– Ce n'est rien, tu seras vite rétabli après une bonne nuit de sommeil. Tu es tombé de ton balais depuis 10 mètres de hauteur. Mais tu es chanceux d'être tombé dans un buisson et de t'en être tiré seulement avec quelque écorchures et une branche dans ton poignet.

Le jeune garçon devint encore plus pâle.

– Co... comment ça DANS mon poignet ? bégailla-t-il.

– Une méchante branche s'est plantée dans ton bras, mais ne t'inquiète pas je te l'ai enlevé et il sera vite guéri.

Le garçon sous le choc se rendormit aussitôt. Il se mit même à ronfler.

– Mme Pomfresh ? appelai-je pour connaître la fin de sa phrase.

Elle fronça les sourcils et me fit signe de me taire.

– Deux secondes et je suis à toi.

Elle prenait le pouls du jeune Poufsouffle en soupirant.

– Il a peut-être aussi eu quelque chose au crâne... Je reviens Tim.

Elle s'approcha de moi rapidement.

– Qu'est-ce qu'il y a encore ?

Je déglutis devant la mine sévère de Pomfresh.

– Je... non rien je vais vous laisser. Pardon pour le dérangement.

Et je partis sans demander mon reste. Elle était gentille Mme Pomfresh mais elle faisait aussi très peur quand elle était agacée ou pressée.

En attendant je ne savais pas ce qui allait arriver à Potter si elle ne découvrait pas son mal. J'avais bien sûr ma petite idée mais j'espérais me tromper...

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Je suis de retour ! Pardon pour mon retard je n'ai pas trouvé la motivation et le temps pour écrire la suite. Mais elle est tout de même là !

Le chapitre est un peu long, je m'en excuse...

Brefff, kissss <33