Pas la peine...

Révélation

J'entrai dans un compartiment vide du Poudlard Express. J'espérai sincèrement que personne ne viendrait me déranger. Je n'avais pas envie de passer le trajet dans les toilettes du train.

Je me rongeais les ongles, l'angoisse de revoir mon père et ma mère montait. La fugue n'était pas un bon moyen et puis ce n'était que pour deux mois. C'était déjà deux mois sans Poudlard.

Plusieurs élèves qui cherchaient des cabines vides passaient la tête dans mon compartiment mais dès qu'ils me voyaient ils la refermaient brusquement. Je m'adossai contre la vitre et regardai le paysage défiler sous mes yeux fatigués.

La porte coulissa à nouveau, me tirant de ma rêverie. Je ne pris même pas la peine de me touner vers le nouvel arrivant qui risquait, comme tous les autres, de repartir en me voyant. Mais pourtant je ne l'entendis pas sortir, il ferma la porte derrière lui et se dirigea vers moi. Toujours tourné vers la fenêtre, je me tendis tout en imaginant les pires scénarios.

– Il faut qu'on parle, me lança-t-il tout en s'asseyant en face de moi.

Je levai les yeux vers lui, mon cœur loupa un battement et je me détendis légèrement. Il était là.

– Il vaut mieux pour toi que les autres ne nous voient pas ensemble, déclarai-je. Je vais au toilette, dans une minute tu me rejoindras.

Je me levai et sortis du compartiment. Par chance il n'y avait personne dans le couloir. J'accélérai le pas vers les toilettes. J'entrai rapidement dans une cabine (il n'y en avait que deux) et ne fermai pas la porte.

Une minute plus tard, il arriva à son tour. Je lui fit signe d'entrer dans ma cabine et mis le sortilège d'Assurdiato. (Je l'avais appris dans un des livres de sortilège que j'avais emprunté.)

– Maintenant j'imagine que c'est fini. Merde je t'ai tout raconté et voilà que je vais perdre la seul personne qui m'écoutait !

Une boule se forma dans ma gorge mais je la ravalai prestement. Il ne parlait pas.

– J'avais compris dès que nous nous sommes donnés les noms, qui tu étais. Mais ça ne m'a pas empêché de continuer à venir, lâchai-je au bout d'un long moment.

Il gardait toujours le silence et j'avais envie de pleurer.

– Toute l'année j'ai été seul, je me prenais des baffes, on me jetait des boulettes de papier, on ricanait à mon passage, j'ai eu envie de mourir tant c'était insupportable, j'ai griffé mes bras pour me convaincre que je valais quelque chose, j'ai pleuré jour et nuit en cachette, je ne descendais plus dans mon dortoir, parfois je ne dormais pas, j'ai appris moi-même à me faire à manger parce que c'était impossible de rentrer dans la Grande Salle sans recevoir des insultes, j'ai appris des sortilèges pour me cacher. Et tout ça du jour au lendemain ! Je n'en ai jamais appris la cause. Mon seul espoir c'était toi... Quand tu ne venais pas je pleurais, je paniquais, je faisais des crises d'angoisses parce que ce que je devais supporter toute la journée s'échappait quand j'étais avec toi. Mais après je peux comprendre que le grand Harry Potter ne veuille plus parler avec le minable Drago Malefoy...

– Drago je ne pensais pas que...

– Que quoi ? Que je vivais tout ça ? Que dès que tu arrivais je sentais mon cœur battre la chamade ? Que les seuls moments que j'attends, sont ceux passés avec toi ? Que la nuit tu m'empêches de faire des cauchemars ?

Je me plaquai la main devant la bouche alors que des larmes jaillaissaient. J'avais soudainement très chaud et je sortis précipitamment des toilettes. Laissant Harry devant ces aveux.

Je retournai dans mon compartiment et m'affalai sur un siège en soupirant. Mon cœur battait bien trop vite, je transpirais et j'avais mal à la poitrine. Quelqu'un toqua à la porte.

– Désolé de venir te voir. C'est juste que tu es parti sans me laisser placer un mot. Je peux m'asseoir ?

– C'est toi qui vois.

Il prit place en face de moi et posa ses mains sur mes genoux. Je frissonnai à ce contact.

– Si les gens nous voient ensemble tu risques d'avoir des problèmes... déclarai-je pour cacher mon trouble.

Il haussa les épaules.

– Et alors ? C'est mon problème pas le leur. Je fais bien ce que je veux de ma vie et là il faut que je te parle.

– T'inquiète j'ai compris...

– Mais laisse moi parler bon sang ! Tu ne sais pas ce que j'ai à te dire ! s'exclama-t-il en haussant la voix, si bien que j'eus un peu peur. Bien, ne m'interromps pas et laisse-moi parler.

J'hochai la tête. Et attendis silencieusement qu'il commence. Il prit une grande inspiration et lança :

– OK, alors... Déjà, sache que même si Hermione et Ron sont mes meilleurs amis, je ne me suis jamais confié à eux autant que je l'ai fait à toi. J'ai vécu dans l'ignorance pendant les onze premières années de ma vie et quand j'ai débarqué dans le monde des sorciers, j'étais célèbre et admiré. Je ne savais pas pour quelles raisons. Ron et Hermione sont adorables mais ils ne se rendent pas compte de ce que je vis et parfois je me suis demandé s'ils n'étaient pas juste fiers d'être les amis de Harry Potter. J'ai reçu une pression telle que je ne mangeais plus, mais personne ne semblait s'en inquiéter. Et puis je t'ai rencontré ce fameux midi, aux toilettes. Je t'ai confié énormément de choses tout en sachant à qui j'avais à faire. J'avais très bien reconnu tes chaussures dès le premier jour. Je suis quelqu'un de très observateur. (Il sourit) Enfin bref, tu penses que ça a été un frein ? Non. J'ai continué de venir te voir, j'ai abandonné mes amis chaque midi pour venir te retrouver. Ils n'avaient pas l'air de beaucoup s'en inquiéter d'ailleurs... Quand j'étais avec toi j'avais l'impression de pouvoir tout te dire alors que tu es supposé être mon pire ennemi ! J'en suis venu à cette conclusion : si nous étions ennemis c'est parce que nous étions à la fois semblables et opposés. J'ai appris à te connaître et je peux t'assurer une chose, Drago Malefoy, tu es une personne que je ne veux pas perdre.

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On aime les pavés de dialogue, haha...

Le chapitre est un peu long, je m'en excuse. Vous vous doutiez que c'était Harry ? (Ben oui du coup... -_-)

Bon voilà, c'était le dernier chapitre de la fanfic.

Ça me fend le cœur de la laisser là mais je ne peux pas continuer. C'est la fin, c'est la fin...

J'espère que ça vous a plu et n'hésitez pas à voter ou à partager un pitit avis ! Ça fait toujours plaisir.

Si je reçois des commentaires, PEUT-ÊTRE, je dis bien PEUT-ÊTRE que je mettrai une suite mais ce n'est pas sûr et ça dépend entièrement de vous !

Kiss<3333

Si vous êtes encore là c'est que vous êtes intelligents et que vous avez compris que... c'était bel et bien la fin !! 😭😢

Et noooon ! C'est une blague !! À bientôt ✌🏻