Le mensonge

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– Alors comment ça se passe à Poudlard Drago ?

Je répondis que ça se passait bien d'un air distrait.

– Tant mieux. Les notes ça va ?

Je lançai un regard à mon père qui me répondit par un geste glacial.

– Oui je suis un des premiers en classe si ce n'est le premier, mentis-je.

–Je suis tellement fière de toi Drago.

Je souris faiblement. J'aurais pu le faire maintenant mais il était trop tôt. Je n'étais pas pressé de voir la déception remplacer la fierté du regard de ma grand-mère Gretta.

– J'imagine que comme ton père tu excelles dans les sortilèges ?

– Je maitrise très bien la métamorphose et les potions.

– C'est bien, ça te sera utile pour la suite.

J'hochai la tête. Je n'avais qu'une envie, rejoindre ma chambre.

– Tu voudrais inviter des amis pour Noël ? me demanda ma grand-mère alors que je commençais à sortir du salon.

Je fis demi-tour.

– Je pourrais inviter Blaise et Théodore et...

Je m'arrêtai, j'allais proposer Ron mais il n'aurait pas été bienvenu à la maison. Ni dans ma vie, selon mes parents.

– Ah oui. Et pourquoi pas la famille Parkinson ? proposa mon grand-père en repliant son journal.

Étonnamment les conflits avec ma famille s'était apaisées. Mais ça ne saurait durer...

– Il faudrait que je me rende demain à Sainte-Mangouste, déclarai-je pour changer de sujet.

– Je peux t'emmener, si tu veux, déclara Abraxas Malefoy de sa voix froide.

Je crispai les épaules, passer un trajet seul avec lui ne s'avérerait pas plaisant. Mais je ne pouvais pas refuser. C'était impoli et je m'étais mis tout seul dans cette impasse.

– Oui... Merci.

– Et pourquoi faut-il que tu te rendes là-bas ? demanda alors mon père en s'avançant vers moi. Le bruit de sa canne résonnait dans le salon comme un cri de fureur.

Je déglutis. Je ne savais pas mentir. Je regardais autour de moi dans l'espoir de trouver une aide et surtout pour éviter le regard imposant de mon paternel. Je tombais alors sur un livre de médecine dans la bibliothèque, un certain Marcus Griny.

– J'ai vu dans le journal qu'un célèbre médicomage, comment c'est déjà... Marcus... Marcus Friny il me semble. Se rendait à Sainte-Mangouste pour examiner un cas particulier. Comme je veux devenir médicomage. Je me suis dit que je pouvais lui poser quelques questions.

Je pris une grande inspiration, dans l'espoir que ma famille allait gober ce mensonge.

– Depuis quand veux-tu devenir médicomage ? demanda suspicieusement ma grand-mère.

– Depuis que... Euh... J'aime beaucoup les potions. Et trouver des remèdes pour sauver des personnes me plairait beaucoup.

Il y eut un gros silence dans la pièce et je sentis une goutte de sueur descendre le long de mon front. Puis mon grand-père se mit à rire. À la Malefoy bien sûr. D'un son grave et froid. C'était même plutôt un ricanement. Ma grand-mère suivit. Mon père quant à lui me toisait d'un air de mépris.

– Un Malefoy médicomage ? Drago tu ne parles pas sérieusement j'espère, se reprit mon grand-père.

Il me jugea alors de la tête et comme je ne réagissais pas il eut une grimace de dégout qui me fit frissonner. Le pire dans tout ça c'est que je ne voulais pas être médicomage. C'était juste un mensonge. Je venais juste de perdre une fois de plus mon honneur.

– Mais... peut-être qu'en discutant avec le Dr.Frint je remarquerais que ce n'est pas un métier fait pour moi, tentai-je pour me rattraper.

– Non tu n'iras pas là-bas, point final. Tu travailleras au ministère comme je l'ai fait, comme mon père l'a fait, et ce depuis des générations. Ne vas pas te plier au peuple pour tenter de le sauver. Ça serait une honte.

Je baissai la tête.

– Oui père.

Je n'avais d'autre choix que de me plier à mon destin et cela faisait extrêmement mal. Comment allais-je faire pour sauver Harry ? C'était demain ou jamais. Il me restait une autre solution.

Le soir venu, au moment du dîner un froid régnait. On entendait seulement le bruit des fourchettes qui raclaient les assiettes et les pas des elfes de maison qui apportaient les plats.

Je n'osais pas lever la tête de peur de croiser le regard froid de mon père ou la honte dans celui de mes grand-parents. Quand j'eus fini mon assiette je me levai brutalement et partis dans ma chambre. J'entendis un tapotement contre la vitre. J'accourus presque pour ouvrir au hibou grand duc qui attendait avec une lettre dans le bec. Je lui arrachai et lui plaçai une Mornille dans la patte. Satisfait il s'envola. Je m'empressai d'ouvrir la lettre, il s'agissait de Severus Rogue. Il disait qu'il acceptait ma demande à condition que mes notes remontent.

Je fis un petit saut de victoire dans ma chambre et m'allongeai sur mon lit. Demain, peut-être que je reverrai Harry...

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Désolée ça fait longtemps que je n'avais pas posté. Je n'étais pas dans ma phase écriture...

Pas la peine...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant