Pas la peine...

Retour à zéro

Je lui souris  malgré mon cœur qui chutait.

– Je suis Drago Malefoy, lui répondis-je.

Il défronça les sourcils. Mais resta tout de même méfiant.

– Moi je suis Harry Potter. Enchanté.

C'était peut-être en attendant qu'il se remette de son coma. Ça pouvait arriver.

– Je me sens tout engourdi comme si j'avais des pierres dans les bras, déclara le Gryffondor. D'ailleurs... j'ai un peu soif.

Je me levai et allai lui chercher un verre d'eau. Au moment où je revenais lui apporter on frappa à la porte.

– Ouvrez cette porte, c'est un ordre.

– C'est une drôle façon d'entrer chez les gens, s'étonna Harry en reposant son verre. J'aimerais pouvoir aller leur ouvrir mais je me sens trop lourd.

Il tentait de se lever mais en vain.

– OUVREZ !

Les coups se firent plus forts.

– Ne t'en fais pas, je m'en charge.

– Oui, merci.

Je déverrouillai la porte et quatre hommes suivis d'une femme entrèrent en trombe.

– Qu'avez-vous fait à Harry Potter ? hurla un des hommes en me prenant par le col.

– Regardez par vous-même.

– Bonjour.

Ils se retournèrent tous en même temps et l'homme me relâcha.

– Comment est-ce possible...

– Ravi de vous rencontrer, salua l'Elu.

Ils étaient tous bouche-bée comme s'ils venaient d'apercevoir un fantôme – quoique ce ne fut moins étonnant.

– Comment avez-vous fait ? me demanda un homme à part.

– Ah ça... la magie de l'amour, répondis-je trop rapidement.

Il fut gêné par ma réponse.

– Mais... il y a un problème. Je crois qu'Harry a perdu la mémoire.

La femme eut un pli d'inquiétude et s'approcha du lit du Survivant.

– Quel est ton dernier souvenir Harry ?

Le jeune brun fronça les sourcils pour se rappeler.

– Je me rappelle que nous étions dans le train puis des hommes à cagoule sont arrivés puis... plus rien.

Tous se regardèrent.

– Il n'a pas perdu la mémoire... m'affirma la jeune femme.

Harry quant à lui me fixait sans rien dire. Il m'avait oublié, ça se voyait dans ses yeux. Il ne savait vraiment pas qui j'étais.

– C'est vraiment incroyable ! Monsieur...

– Malefoy.

– Eh bien Monsieur Malefoy, visiblement gêné de découvrir que j'appartenais à cette grande famille d'aristocrate. En quelle année es-tu ?

– Troisième année à Poudlard.

– As-tu déjà envisagé d'être médicomage ? me demanda la femme.

– C'est un projet que j'envisage mais ma famille n'est pas de cet avis...

– Ça peut se comprendre... en tout cas réfléchis-y tu as encore beaucoup de temps.

J'hochai la tête.

– Maintenant qu'Harry va mieux est-il possible de le ramener à Poudlard ? Je veillerai sur lui pas d'inquiétude.

– Hum... je pense que c'est envisageable, qu'en pensez-vous docteur ?

Un autre homme un peu plus vieux que les autres approuva d'un signe de tête.

– Mais nous devons attendre quelques heures le temps qu'il reprenne possession de ses muscles.

– Je comprends. Je reviens je vais voir mon accompagnateur.

Je sortis de la salle en lançant un dernier sourire à Harry.

Mon parrain était assis droit sur une chaise dans la salle d'attente. Il avait son visage froid habituel.

– Alors comment ça s'est passé ? me demanda-t-il en me voyant arriver.

– Ça y est il n'est plus H.S, déclarai-je.

Je me mordais la lèvre inférieure. Il fallait que je recommence à zéro avec lui. Mais puisqu'il m'avait oublié il avait oublié mes révélations. Je m'étais confié à un gouffre.