[6 - Fêtes, flocons et floraisons]

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NDA : Sorry pour le retard. Je prends énormément de temps a publier les chapitres mais j'écris vraiment au fur et a mesure de mon inspiration et de mon temps. 

J'espère que vous apprécierez ce chapitre. 

Le suivant je vous promets qu'il est un petit peu plus croustillant ^^

Bonne lecture ! ✌️

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- Ne t'embêtes pas avec ça, je vais m'en occuper Elaïa.

Je laisse la mère d'Elio prendre l'énorme couteau de cuisine entre mes mains afin de couper les oignons.

- Je peux m'en charger, y' a aucun souci, je tente de plaider.

- Non, non, répond-elle en secouant vivement la tête, tu es toute belle avec ton maquillage, tu vas pleurer et tout faire couler.

Je rigole de sa bienveillance envers mon maquillage. Je sais qu'il est waterproof mais je ne vais pas continuer ce combat avec elle en sachant que je n'ai aucune chance de gagner.

- Très bien, très bien, je vais aller aider à installer la table alors.

Luisa est venue passer les fêtes avec son fils et moi. C'est toujours un plaisir de l'accueillir, elle est d'une douceur maternelle indescriptible. En effet, la mère d'Elio me considère comme sa propre fille et ce n'est pas moi qui vais refuser une attention pareille. N'ayant jamais eu de réelle repère féminin dans ma vie, c'est plus qu'agréable d'avoir la présence de Luisa.

Ma mère est décédée quand j'avais cinq ans, nous laissant avec mon père et mes maigres souvenirs d'elle.

Bien que mon père se soit remarié quand j'ai eu treize ans, je n'ai jamais été proche de ma belle-mère.

Mon père a toujours été distant avec moi. Ne sachant pas comment m'élever. Comment prendre soin de moi. Comment se faire à l'idée que je lui rappelais sans cesse l'amour de sa vie.

Il n'a jamais réussi à être un père. Bien trop dévasté par la mort de ma mère, il s'éloignait de moi jours après jours, en passant parfois par des périodes très sombres.

Mon enfance n'a été que tristesse et silence. J'en garde ainsi l'image d'un père malheureux qui ne souriait presque jamais. Une âme solitaire qui travaillait sans arrêt et laissait sa fille seule, aux bons soins du personnel de maison.

Je ne lui en veux pas. Ou du moins je ne lui en veux plus.

J'ai décidé de vivre ma vie, de m'occuper de moi par mes propres moyens et de prendre en main ma destinée, préférant le laisser vivre sa propre vie avec ma belle-mère, de ne plus rester dans ses pattes et l'empêcher d'être enfin heureux, sans avoir à lui rappeler ses échecs par ma simple présence.

Ainsi, ils vivent leur parfait amour en France et je n'ai que très peu de nouvelles d'eux.

C'est d'ailleurs actuellement une des périodes où je suis censée l'appeler pour lui souhaiter un joyeux noël.

Je ne suis pas spécialement enthousiaste à l'idée de passer ce coup de fil car ces appels sont toujours extrêmement gênants. Nous n'avons jamais rien à nous dire. Je lui raconte toujours brièvement comment ça se passe au travail et il me parle des dernières vacances qu'il a passé avec sa femme dans le pays du moment. Bref ! Ça reste toujours très superficiel et l'appel ne dure rarement plus de dix minutes.

Trick me with love [Dark Romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant