[11 - Cessez-le-feu et symbolisme]

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- ELAIA !

Je déboule dans la maison d'une humeur massacrante.

À l'agence, il y a une pression de malade sur le rendu de mes nouvelles musiques qui doivent sonner comme toutes celles qu'on peut déjà entendre. Pourquoi ils n'arrivent pas à piger que je vaux mieux que ça ? Que mes musiques sont au-dessus de toutes ces merdes musicales sans saveur ? Elles se ressemblent toutes. Je n'ai aucun intérêt à faire comme ils veulent. Je vais le leur prouver par tous les moyens.

Du coup, je n'ai pas besoin de devoir gérer en plus une gamine qui n'en fait qu'à sa tête ! Comment ose-t-elle ? Je lui donne la chance de me montrer son entière obéissance et à peine ai-je le dos tourné qu'elle se met à fureter de partout, à fouiller dans mes affaires.

Je suis tellement sur les nerfs que j'hésite presque à en finir avec elle pour pouvoir passer à autre chose.

Quand j'arrive dans ma chambre, ou je sais qu'elle est encore, je ne m'attendais pas à la trouver à moitié à poil en train de se changer.

Son corps délicat, si mince que je pourrais presque le briser d'une seule poigne. Je note aussi qu'elle porte les sous-vêtements très simple en coton blanc que je lui ai acheté. J'ai vraiment commandé au pif lors des préparatifs avant son arrivée mais il faut avouer que ça lui va plutôt bien et l'ensemble lui donne un air de jeune fille prude.

- Dégage ! Je me rhabille ! crie-t-elle en essayant de cacher son corps de ses mains.

Que j'aime la voir hurler. Mais pas de cette manière. Je refuse qu'elle lève la voix sur moi. Surtout pas pour me donner un ordre.

D'un mouvement, je la pousse contre l'armoire derrière elle.

Elle est surprise et ses yeux lancent des appels au secours que j'ignore totalement.

- Ne me donne pas d'ordre, lui sifflé-je en détachant chacun de mes mots.

Elle hoche la tête rapidement, apeurée. Je desserre mon étreinte et retourne dans la chambre de manière à la laisser seule.

Je bouillonne de rage. Je jure que si elle ne s'excuse pas, je vais la foutre dans ma salle et m'occuper d'elle comme il se doit. Avec deux ou trois couteaux dans le ventre, j'aurai ses cris et ça me suffira.

- Pardon.

Je sursaute en la voyant revenir du dressing la tête baissée. Sa voix était si basse que je doute qu'elle ait parlé.

Je m'approche d'elle et lève son menton d'un doigt afin qu'elle me regarde. Elle a des larmes dans les yeux. Ça me révulse mais je me retiens. Je peux ressentir sa peur et ça suffit à m'apaiser.

Je la lâche, prends une grande inspiration en me massant l'arrête du nez afin de me calmer.

- Retourne dans ta chambre. Je t'apporte un encas pour ce midi.

Elle reste immobile, pas pour me défier mais parce qu'elle semble vouloir me dire quelque chose. J'attends qu'elle se décide en la fixant d'un regard interrogateur.

- Je...je ne veux plus aller dans la cave...s'il te plait.

Je ne peux retenir un rire face à ce petit être en train de me supplier.

En me voyant rigoler, elle se détend mais garde sur moi son regard de petit chien battu.

- Tu n'as pas obéis, petit oisillon. Tu t'es même permise de foutre le bazar dans mes tenues.

Elle rougit en se rappelant sûrement le fait que je l'ai vu en sous-vêtement il y a à peine quelques minutes.

- Mais le pire...tu as osé t'endormir sur mon lit.

Trick me with love [Dark Romance]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant