Sa proie

Protection

Diego me tient fermement par le bras et m'emmène jusqu'à sa voiture.

Aïe mon poignet

parce que oui j'ai encore très mal.

Quelque chose me dit qu'il va me tuer.

Il doit m'en vouloir d'avoir disparu comme ça. C'est à cause de moi qu'il a quand même dépensé 5 millions de dollars. Honnêtement ça m'embête pour lui. Si j'étais restée avec, rien ne serait arrivé.

Stupide

Stupide

Stupide

Ce mot ne cesse de faire écho dans ma tête.

- Rentre dans la voiture, maintenant.

Le retour du mafieux sérieux et froid

Je m'assois à l'arrière sans faire d'histoires, pendant que Diego et Morini, l'autre mafieux, parlent à l'avant.

- Pourquoi tu l'as laissé partir putain ?
- Elle voulait aller aux toilettes.
- Et c'est une putain de raison !?

Diego hurlait sur Morini. Je peux voir son expression dans le rétroviseur intérieur, une veine ressort de son front, ses yeux sont d'un noir intense, et sa mâchoire est violemment contractée. Soudain, il regarde dans ma direction et me lance un regard noir.

- Toi et moi on va parler.

Et merde

Là je le sens vraiment pas. Quelque chose me dit que je vais regretter d'être partie.

Si il savait

16h22

Nous venons d'arriver. Je sors de la voiture et essaie de m'éloigner de Diego pour éviter cette discussion. Mais c'est peine perdue...

- Tu fais quoi là ?

Bon

La discrétion n'est pas ma plus grande qualité.

- Euh bah j'avançais un peu

Le mensonge non plus apparemment

- Tu te moques de moi ?
- Mais non pas du tout !
- N'essaye pas d'éviter la discussion qu'on aura Jade.
- Pourquoi je chercherais à l'éviter ?

Bien sûr je le sais. Il doit penser que tout est de ma faute et que maintenant, à cause de moi, tous les autres mafieux savent comment je suis physiquement et pourront maintenant me reconnaître et en plus, ils savent où je me trouve, chez Diego.

- Peut être parce que tu nous a tous mis dans la merde ?

Il prononce cette phrase en insistant sur le mot "tous".

Je sais qu'il parle de moi comme de lui, mais aussi de l'alliance entre sa mafia et celle de mon père.

Peut être qu'il n'a pas tord finalement ? Peut être que tout est de ma faute.

- Bon suis moi, on va directement dans mon bureau.

J'ai un peu peur honnêtement.