ÊTRE DANS LES NORMES

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~Christophe Maé - Je me lâche~

Ma tête me fait un mal de chien, alors que Dylan me porte à moitié. Me rendant compte de ce que je lui ai demandé de faire, je me renfrogne et le frappe à l'épaule.

- Willow, tiens toi tranquille, souffle t-il.

- Lâche moi, je peux marcher toute seule.

- Non tu ne peux pas ! Laisse toi faire, ravale ta fierté au moins pour ce soir et laisse moi t'aider.

- Je t'ai dit de me lâcher tu es sourd ?

Dylan me dépose juste avant de prendre l'ascenseur. Il à demander à John de nous laisser, ce qu'il a fait sous plusieurs tentatives de rejet. J'aurais préféré être avec l'employé qu'avec l'imbécile.

Je m'allonge dans la cage le temps que l'on arrive. J'ai conscience que mon état fait pitié, mais je n'arrive même pas à savoir si tout ça n'est qu'un rêve ou bien, la réalité. Je ferme les yeux deux secondes avant d'entendre la sonnette indiquant notre étage.

Dylan m'aide à me soutenir et nous avançons dans le couloir. Je pousse de toute mes forces afin que Dylan me lâche ce qui me réussit puisque j'arrive à mes fins. Il ouvre le duplex et me laisse passer la première.

Arrivée aux escaliers, je n'arrive même pas à monter les escaliers de l'étage, Dylan me porte en tel un sac à patate et bien évidemment, je me débat pitoyablement. Il entre dans ma chambre puis, me jette sur le lit.

- Je n'aime pas cette chambre me lamenté-je. Elle est trop grande pour une personne.

- Pourquoi alors as-tu fait un caprice pour l'avoir ?

- Pour te faire chié, avoué-je.

Il rit tout en m'enlevant mes chaussures.

- Je croyais que c'était moi l'enfant.

Puis, je m'endors après cette dernière parole. Il y a des gens qui se lève tard pour rester au pays imaginaire ainsi pour ne pas affronter la réalité et il y en a d'autres, qui se lève tôt pour réaliser les rêves.

Le monde est rempli de rêveurs et de changeurs, à voir si l'on veut transformer les choses. Moi, je préfère affronter le monde, j'ai été coupé de cet univers pendant bien trop longtemps, à moi d'inventer une nouvelle réalité et peut-être même de nouvelles règles.

***

Le lendemain matin, après avoir passé une nuit longue et abominable, je me lève non sans inconvénients. Ma tête est horriblement lourde, la soirée fut riche en émotions.

Je penses même savoir qui m'a drogué contre mon gré. Ce fameux Jack Morrington...

Si je le retrouve, il me le payera. Mon ventre grogne aussi fort qu'un ours affamé. En descendant les escaliers menant dans le salon, mon colocataire a élu domicile sur le canapé, une tasse à la main. En m'entendant arrivé, il se tourne dans ma direction.

- Il est quel heure ? Demandé-je étant perdue.

- Trois heures de l'après-midi.

Je ne pensais pas avoir dormi aussi longtemps, d'habitude, je me lève aux alentours de neuf heures pas plus. Je m'avance dans la petite cuisine que j'ai expressément demandé à avoir en arrivant dans ce duplex.

Je n'ai pas la moindre envie de manger dans ce restaurant offert pour les clients de l'hôtel. Mon petit déjeuner se résume à un jus d'orange avec un bout de brioche.

Après m'être posé sur le canapé à l'extrémité de Dylan, ce dernier se rapproche de moi sans aucunes raisons. J'aurais préféré être seule...

- Tu ne mange pas ta brioche ? Demande t-il.

CŒURS PYROMANESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant