CŒURS PYROMANES

GÉNIE DIABOLIQUE

~Vance Joy - Riptide~

Recevoir des nouvelles peut exprimer trois résultats opposés : une joie, dans laquelle nous nous attendions soit à une agréable surprise ou bien, une information extraordinaire.

La deuxième, peut infliger une peine immense comme une surprise dévastatrice. Dans ce cas, nous allons réagir dans un excès de colère ou d'une profonde tristesse, bien sûr, les proches sont souvent une sorte de médicament afin d'avaler la pilule plus facilement.

La troisième, peut être comme un nuage qui nous laisse voir un Soleil flou. Cette nouvelle est ni trop joyeuse, ni trop nul. Elle est seulement insouciance et dépourvue de malheur comme de bonheur. Elle est aussi neutre qu'un robot ou qu'un nouveau né.

Bref. Tout ça pour annoncer mon inquiétude vis-à-vis du coup de fil que vient de passer Dylan Williams. Son énervement me laisse sous-entendre que monsieur Jones, lui a annoncé ce don ce qu'il redoutait depuis notre nuit en compagnie de la pirate.

- Où es-tu, dis-je tout bat.

J'ai beau vérifier dans les moindres recoins du quartier, aucun signe de mon ami. Lorsqu'il a claqué la porte, je me suis empressé de chercher à comprendre son désarrois.

Mes pieds me guident vers la plage. Ce soir, le Soleil nous accompagne dans la nuit. L'heure est bientôt au dîner et les lumières s'allument petit à petit. Lorsque j'atteins le sable doux et froid, je retire mes chaussures et marche le long de la mer.

Les vagues s'écrasent comme des pensées idiotes et le vent fouette mon visage me laissant une mélodie aigu auprès de mes tympans douloureux.

J'aurais du penser à un élastique car mes cheveux frappe mes yeux et s'accroche à mes lèvres sans répit.

Mes iris tombent sur une silhouette familière et mon pas se fait plus pressant. Dylan est assis à contempler le paysage marin qui s'offre à lui. Mon cœur s'accélère, réclamant le sien.

Malheureusement, ma poitrine se serre lorsque son visage rencontre le mien et ses larmes me font l'effet d'épines aiguisées.

- Salut, soufflé-je.

- Salut, répond t-il en essuyant ses joues.

Je me tourne vers la mer, me perdant dans cette image d'une beauté succulente. Il replonge son regard dans l'eau tout en me comptant sa péripétie.

- J'ai appelé Jones, avoue t-il. On a parlé de la mission et je l'est informé que nous ne reviendrons plus.

Je tourne subitement la tête, étonnée qu'il est fait ça.

- Alors tu restes avec moi ici ? M'empressé-je de demander.

- Oui... si Jack ne veut plus de nous, J'aurais au moins ma caravane et mon rang de pyromane après tout. Il a été déçu, très déçu. Il va me manquer, je ne peux m'empêcher de l'ignorer.

- Je comprends.

- Mais vous êtes plus important. Et ce n'est pas tout...

Ses lèvres tremblent et il les mords en prenant sa tête entre ses mains. Évidemment, je viens me placer entre ses jambes puis, le prends dans mes bras... puisque c'est une une façon de soulager la peine de quelqu'un.

Ses yeux ruisselants de pleure et brillant, tente tant de bien que de mal, à refouler la tristesse qui les occupent.

- Je lui ai demandé si il n'avait jamais reçu des nouvelles de ma famille, continue t-il. Il a dit... il a dit qu'il ne m'en a jamais informé car il n'en voyait pas l'utilité.