ENFANCE ENVOLÉE

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~Avicii - the nights~

- Willow, mon trésor, me sort doucement de mes songes une voix plus que familière.

- ton' ? Dis-je faiblement encore endormi.

Je déteste les réveils car ils annonces une nouvelle journée routinière. Mais cette fois-ci, je vais enfin pouvoir travailler dans le monde des affaires sans l'œil attentif de la famille Lansky. Ce soir, va marquer la fin d'une triste air et d'un nouveau départ pour une vie que plus palpitante.

Suis-je stressée ? Je n'en sais rien. Je ne connais pas ce sentiment. Ou l'ai-je peut-être oublié... À vrai dire, je ne ressens pas assez mes émotions et c'est sans doute mieux ainsi, la vie est remplie d'injustice souvent juste.

- Mon trésor, prépare toi, ce soir va être quelque chose. Je veux que tu portes une robe et pas de pantalon caché dessous. Me réprimande mon oncle pour qui je dois tout.

- Oui.

- De toutes manières, tu ne pourras pas. La robe sera fandue juste assez et uniquement d'un côté pour ne pas attiser les hommes les plus gourmands.

- D'accord.

Il sort finalement de ma chambre laissant la marque de son poid sur mon lit aux draps fait de soie. Je me lève par la suite et m'approche de mon armoire. Mon oncle avait raison, la robe est belle et bien traîtresse.

Je l'essaye puis, avec dégoût, mes yeux se posent devant le miroir ; Le vêtement est long et noir, elle est plutôt moulante se qui laisse voir facilement mes formes.

Cettes dernières, me complexes et me font sentir trop grosse. Je ne le dis pas, à quoi bon se plaindre d'une morphologie qu'on ne peut pas changer ? On tambourine à ma porte :

- Willow ?

- Entre Carmelita.

Doucement, la dame m'observe minutieusement puis, lentement elle s'approche de moi et se place dans mon dos.

Il est vrai que du haut de mon mètre soixante, Carmelita ne peut plus se résigner à me confondre avec une gamine. On se regarde par le biais de la glace et dans un silence pesant.

- Elle te va magnifiquement bien Willow, tu es ravissante.

Je ne dis rien et regarde le sol. Les compliments sont si rare, que je ne suis pas habitué et rougis de plus honteusement. De ses mains chaudes, la femme balaye mes cheveux châtain sur l'une de mes épaules.

Je ne me sens pas dans mon aise... elle doit s'en rendre compte puisqu'elle me souris tendrement ; comme le ferait une maman à sa fille.

Elle est la mère que je n'aurais jamais pu avoir. Parfois, il ne suffit pas d'avoir le même sang pour construire une famille, mais d'un amour sur-dimentionné. Elle m'embrasse la joue, un geste tendre et doux que j'aime tant.

- Je ne me sens pas bien dans cette robe.

- Tu vas t'habituer. Ça va être l'heure de ton entraînement, retire la et met ta combinaison. Comme convenu, tu vas pouvoir t'attaquer à la torture aujourd'hui.

Je tente un sourire qui se veut être rassurant et m'enferme dans la salle de bain. Là, je défais ce vêtementqui me colle à la peau, pour le troquer contre une tenue plus agréable.

Quand je sors de la pièce, je ne tombe plus sur Carmelita mais, sur Juan. C'est le meilleur ami de l'oncle, il est connu pour ses tortures à l'ancienne.

Je le salut poliment puis, sans crier gare, il vient me faire la bise ; un geste à contacts physiques que je n'apprécie guère. Enfin, nous sortons de ma chambre. Les couloirs du manoir sont vides, me faisant sentir comme une véritable prisonnière.

CŒURS PYROMANESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant