CŒURS PYROMANES

QUE DES NOUVELLES !!!

~Marshmello - Happier~

Lorsque la nuit chasse le jour, un autre monde s'offre à nous. Quand on est petit, on s'imagine que le monstre qui se cache sous le lit, pourrait nous dévorer dans nos songes.

Alors, on tente de rester éveillé, sans se soucier de notre état le lendemain car, quand on est petit, ce genre de soucis si insignifiant, perdure ou s'amplifie en grandissant.

Le problème c'est que le silence n'est jamais bon signe dans un film d'horreur et encore moins la nuit Lorsque la pénombre engloutie tout une chambre, alors que le monde des rêves nous arrache à la réalité.

Cette peur s'intensifie quand en plus de tout cela, un inconnu tout juste rencontrer, dort juste au-dessus de votre tête. Cet homme qui s'incruste dans votre vie, vous la gâche en vous dérobent la seule perle à vos yeux.

Ce monstre lorsqu'on est enfant, n'a pas encore d'identité, mais plus tard, un visage apparaît à travers la fumée de l'incompréhension.

- Tu dors ?

Clarke fidèle à ses insomnies chroniques, tente de passer le temps comme il le peut.

- Oui, répliqué-je à moitié dans les vapes.

- Alors pourquoi tu me répond ?

Je souffle malgré moi.

- Que veux-tu ?

- Je n'arrive pas à dormir.

- Je peux te chanter une berceuse si tu le souhaites, me moqué-je.

- Non, j'ai envie de faire un truc déroutant.

- Parce que ta vie n'est pas déjà assez déroutante comme ça ?

À la place de me répondre comme toute personne bien élevé, il se contente de descendre du lit et de sortir de la chambre. Je ne décide pas de le suivre et ferme les yeux sans plus attendre.

La nuit est courte et bien trop précieuse pour la laisser filer entre les doigts.

Un bruit sourd me fait sursauté tandis que j'entends mon deuxième colocataire sortir à son tour.

Me voilà seul, dans le noir. Je ne veux pas faire mon gamin mais... j'ai peur. Peut-être que c'est à moi maintenant de quitter cette pièce devenant de plus en plus angoissante.

Un pied après l'autre, je me dirige vers la chambre des filles. Celle-ci est entre ouverte. Dehors, le calme englouti la maison et les étoiles scintillent à travers une fenêtre étroite incrusté dans le plafond du couloir.

Ma main sur la poignée, je tire la porte en l'ouvrant un peu plus que je n'aurais dû. Espoire n'est pas là. À sa place, Ayron encercle Moon de ses gros bras.

C'est pas grave. C'est Ok. C'est comme ça.
Le chemin continue, c'est le destin qui en a décidé ainsi.

Je referme la porte lentement en essayant de penser à autre chose qu'à un français avec un nom ridicule aux côtés de Willow.

On dit que l'espoir fait vivre, mais il nous détruit tout aussi. Bien plus lentement, l'espoir nous grignote petit à petit jusqu'à ce que la réalité au bout du tunnel nous aveugle sans pour autant accélérer le rythme afin d'y remédier.

Cette nuit, Morphée m'a oublié. Cette nuit fut tourmenté par toutes la noirceur qui flotte de part et d'autre de mon corps.

***

Ce matin, les mouettes furent mon seul réveil. L'odeur de la mer me replonge au début de notre amitié, lorsque nous nous entendions pas vraiment mais qu'on tenait les uns aux autres bien plus que ce qu'on voulait se l'avouer.