CŒURS PYROMANES

STRANGE FLAME

~Twenty One Pilots - Ride~

PDV de Willow :

Nous sommes arrivés. Bien sûr, cette annonce devrait me réjouir mais... non. Dylan c'est réinstallé sur le siège conducteur et nous a amené dans un champ à quelques kilomètres de Sydney.

Cet idiot à réussit à me mettre la tête en pagaille avec son rejet. Qu'est-ce qui cloche chez moi ? Ma tête toujours dans un état alarmant et mon corps parcouru de spasme, je n'ose bouger ni prononcer un seul mot au risque de m'effondrer.

Voilà. Voilà ce que mon oncle voulait me protéger en m'enfermant dans son manoir ; des problèmes que rencontrent les jeunes de mon âge, les peine de cœur en l'occurrence.

Je dois faire pitié, qui voudrait d'une pauvre coincée comme moi ? Je n'ai pas eu de vie, je ne suis qu'une épave.

Le temps guérira ! Je haïs cette phrase. Car des fois, il n'y a rien pour refermer les blessures, seulement, on s'habitue et on vit avec. C'est comme les vergetures. On les a et on endosse ces traits ondulant sur notre peau sans jamais pouvoir les retirer.

Mais ce n'est pas grave ! Si nous vivons en gardant le poid de nos blessures, cela veut dire que nous sommes fort, fort d'esprit comme physiquement. Les cicatrices montrent le vécu et prouve notre vivacité.

Cela commence toujours avec celle sur le genoux durant l'enfance et ensuite, cela ne s'arrête pas. Les choses nous rendent meilleure et peut importe l'intensité de la coupure, elle nous fait grandir et nous apprenons de nos erreurs pour ne pas les reproduire. Mais nous les renouvelons quand même.

Je suppose que c'est ça d'être humain.

Mon corps se lève en entendent la porte du van se fermer. Dylan, en pensant que je dormait sûrement, m'a laissé un petit mot avant de prendre la fuite :

Je suis parti prendre l'air, je reviens dans quelques minutes. Si tu as faim, serre toi. Tes concombres n'ont pas bougés du frigo ( j'ai vérifié ).
Kiss.

Ma vue se brouille une fois de plus en lisant le dernier mot. Pourquoi cela me dérange tant qu'il me marque ce mot ? Je fais un blocage et je me sens idiote.

Je n'ai pas faim, j'ai besoin de sortir de ce véhicule étouffant. Il c'est passé tellement de chose en si peu de temps !

Mes pieds me guident sans mon accord en dehors du van. Nous sommes encore et toujours, au beau milieu de nul part. Une route au loin, sillonne le paysage sous un ciel bleu et un Soleil frappant.

L'air est si pure ! Je pourrais m'y habituer et me perdre parmi les blés coupés. Même si mon envie grimpe de plus en plus, je ne pourrais tout quitter pour ce genre de vie. Ce n'est pas mon rêve, c'est celui de Dylan.

Il n'y a rien a visiter ni de chemin mais je longe tout de même la route sans jamais m'arrêter. Le monde a l'air si calme que cela en devient déroutant. Je n'ai décidément plus l'habitude du silence en vivant à Taormine.

Mais revenir dans le calme et la sérénité, est plaisant.

Une silhouette en loin, approche et se dessine plus familièrement. Nous sommes dans un énorme champ. Il n'y a rien au tour et il fallait qu'évidemment, que je tombe sur lui alors que l'on ne voit même pas le bout du territoire.

Je fais volte-face afin de pouvoir l'éviter cependant, il en a décidé autrement.

- Willow !