MASCARADE

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~Coldplay - A sky full of stars~

- Messieurs, que ce passe t-il ? Demande John d'une voix qui ce veut ferme.

Il y a des fois, nous voudrions être sur une plage, sous le soleil et à siroter un cocktail à la main. Au lieu de ça, on se retrouve dans un hôtel avec un voisin détestable, un employé qui a une dents contre vous, simplement car on l'a menacé de brûlé sa main et une chieuse comme colocataire.

La vie est cruelle avec les plus malheureux. Mais après tout, les crasses n'arrivent qu'à ceux qui peuvent les supporter.

La vie est d'une injustice absurde.

- John ! M'exclamé-je faussement heureux. Ça fait longtemps dit donc, comment vont les enfants ?

- John, appelle le vieux. Veuillez stoppez cette mascarade sur le champs.

- Je vois, que dans cette hôtel vous parlez avec de grands mots, me moqué-je.

- Monsieur Williams, cessez-le-feu, avertit John.

- Pardon ? J'ai pas compris.

À cet instant, je me sens bête, si seulement j'avais étudié à l'école, les mots n'auraient plus de secret pour moi. Mais je me trouve ici, dans cet résidence, où l'on parle une langue beaucoup trop superficielle à mon goût.

L'enchaînement de leurs lettres les unes après les autres, me prennent pour un imbécile découvrant le monde. Oui, c'est tout à fait ça ; je me fais narguer par l'alphabet.

-Ce que veut te faire comprendre le gentil jeune homme Dylan, c'est d'arrêter de faire l'enfant et de te comporter en respectable adulte que tu es. Capiche ?

Évidemment, Willow en rajoute lorsque que l'on est déjà au bord du gouffre.

- Moon, rentre dans la chambre, les grands parlent.

- Veuillez cesser cette-

- Mascarade, coupé-je le voisin dans son énervement.

Les gens de nos jours n'ont plus aucune patience ? Dès que l'on ne s'occupe plus d'eux ou, que l'on les ignorent, ils deviennent de vrais boules de nerfs, prês à tout dévasté pour le peu d'attention que l'on puisse leur porter. Cela devient même presque gênant.

- Excusez nous, commencé-je. Mais nous devons aller nous reposer après cette matinée de route. John, bonne appétit et monsieur, bonne nuit.

Je rentre et ferme la porte derrière moi. Les valises dans les mains, je les lâchent et m'avance vers Willow doucement. Elle m'a offert la honte, je la lui rendrait. Alors que je continue ma marche vers elle, son dos heurte le mur du salon.

Son teint pâle, ses mains derrière elle, le regard fuyant, tout son être m'indique qu'elle a définitivement plus de gueule qu'autre chose. À cette pensée, je ne puis m'empêcher de sourire.

Elle n'est pas croyable, Willow joue la forte mais, elle est aussi trouillarde qu'un enfant de quatre ans.

L'odeur de mangue qu'elle porte dans ses cheveux, vient me chatouiller les narines. Mon regard cherche le sien sans jamais le trouver. Elle ne parle pas mais, je préfère quand elle fait le contraire, même si c'est pour me provoquer.

Elle veut se prouver je ne sais quoi en me cherchant, elle a trop de fierté qu'elle n'assume pas par derrière. Si il y avait un royaume pour les têtes brûlés, elle serait définitivement la reine.

- Bah alors Moon, on a perdue sa langue ? Toi qui ne peux pas la garder en place deux secondes.

- La ferme.

CŒURS PYROMANESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant