Chapitre 18 : Jack L'Eventreur.

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Londres, 15 novembre 1888, 22 h 35.

Les hommes habillés en bleu qui avaient capturé le jeune garçon l'emmenèrent dans un endroit tenu secret par l'homme en noir et par précaution. Ils lui mirent un sac en toile de jute sur sa tête afin qu'il puisse rappeler le chemin où ils le forcèrent à aller.

– Relâchez-moi, bande de lâches !

– Darrel fait taire ce morveux, il m'agace les oreilles. Je ne comprends pas pourquoi le chef l'a capturé ? Il aurait dû le tuer sur place.

L'un des trois hommes qui tient l'un des bras du jeune garçon saisit une matraque qu'il avait accrochée du côté droit de sa ceinture. Une fois en main, il donna plusieurs coups en plein ventre et vers la figure du jeune garçon qui se plia en deux tellement la douleur était intense et cracha un peu de sang de la bouche.

– Tu ne l'as pas volée celle-là ! Ah ah ah .

- ...

– Ça lui couperait le sifflet à ce petit arrogant, en tout cas.

– Allez, rentrez-là dedans, sale morveux !

L'un des trois hommes le saisit par le col de son habit et pour le faire entrer dans la pièce. Il n'hésite pas à lui donner un coup de pied qui le fit tomber à terre sous les rires des deux autres. Ils s'assurent d'avoir bien fermé à clef derrière eux. Une fois loin, le silence se fit ressentir dans toute la pièce sombre et humide. Astre ne perdit pas de temps et dégaina sa lame secrète afin de l'aider à couper les liens qui lui retenaient les poignées et, une fois libre de ses mouvements, se sac en toile de jute enlevé de son visage. Il alla frapper la porte en métal de toutes ses forces.

– Bande d'ordure. Laissez-moi sortir !

Le Bleuté se demanda où il avait bien pu atterrir et chercha un moyen de sortie. Mais ni la porte, ni les barreaux donnant sur l'extérieur ne cédèrent. Le jeune garçon croisa les bras et s'adossa au mur du fond de sa cellule et se mit à murmurer à lui-même.

– Le prochain qui rentre dans ma cellule... Je l'élimine !

Astre alla s'asseoir au fond de sa cellule et les minutes passèrent. Sa vigilance ne cessa pas malgré un léger ennui jusqu'à ce que des bruits se firent entendre et qui venaient dans sa direction, surement. La serrure se mit à grincer et le bleuté ne perdit pas de temps et se mit dans l'angle-mort de la porte afin de surprendre son ennemi qui commença à ouvrir la porte et entra à l'intérieur sans dire un mot.

– Tiens, prend ça enfoiré !

Le bleuté dégaina sa lame avec rage et la planta à plusieurs reprises dans l'abdomen de l'individu qui n'eut pas le temps d'esquiver. Quelque seconde passa et l'homme se recula de quelques pas avant de prendre la parole malgré sa respiration difficile.

– Alors, tu as osé planter ton mentor... Astre.

– Jack ! J-je suis désolée avec cette chose sur ta tête, je ne t'ai pas reconnue. Oh non, qu'est-ce que j'ai fait !

Le brun retire sa cagoule en s'adossant le dos contre l'un des murs de la cellule du bleuté et sa respiration se fait de plus en plus difficile. Mais après cinq minutes, il eut du mal à avaler sa salive et d'un coup sa respiration reprit un cours normal, comme si rien ne s'était passé. Ces plaies, c'était guérir tout seul comme par miracle !

– Comment est-ce possible ? J'ai pourtant senti ma lame qui rentrait dans ta chair !

– Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, mon petit Astre. Je ne t'ai pas encore dit tous mes secrets. Dit-il en reprenant son équilibre et se mit à faire un sourire mystérieux.

1888 The ProsecutionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant