❝ à quand les beaux jours ? ❞

chapitre dix-neuf

En voyant arriver le duo, le sourire de Jisung n'avait pu que décupler. Magnifique comme depuis la première fois qu'il l'avait aperçu, dans son short de bain et son t-shirt noir tout ce qu'il y avait de plus simple, le bleuté pouvait pourtant jurer qu'il retombait sous le charme du brun. Il n'avait pas osé se lever pour l'aider, voyant que Wooyoung l'avait devancé et s'était contenté de chercher son regard du sien, avec l'espoir de les faire se rencontrer. Marie, avec qui il discutait avant de s'interrompre brutalement dans sa phrase, suivit le tracer de ses yeux et sourit tendrement en tombant sur la silhouette du plus âgé. Alors son ami était vraiment en crush sur le brun hein ? En remarquant l'intensité avec laquelle le bleu nuit détaillait le visage de Minho, la jeune femme se fit la réflexion qu'elle aiderait au mieux à faire avancer la situation entre les deux garçons, tout en veillant au bien être du plus jeune avant tout, le protégeant à tous les prix d'une éventuelle déception amoureuse, ou d'un déchirement violent de cœur.

Jisung lui, était dans sa bulle, dans laquelle il ne voyait que son aîné, qui tourna justement le visage vers lui, comme s'il le cherchait après avoir salué Chan et Jules. À l'instant même où leurs prunelles entrèrent en collision, le monde s'effaça pour le jeune homme. Il n'entendait rien de ce que ses amis disaient, ne percevait pas le roucoulement lancinant des tourterelles perchées dans un arbre pas loin du logement, ne prêtait même pas attention au rayon de soleil qui menaçait de lui brûler la rétine s'il ne déplaçait pas son faciès de quelques centimètres. Il avait le brun sous les pupilles,et il le regardait avec la plus grande attention du monde, comme s'il était la chose la plus précieuse qui lui ait été donné de voir, de toucher du bout des doigts avec espoir. Oui, il en était là; au stade de l'espoir. Un espoir sans limites et sans fadeur, plein de douceur et de rêveries. Et à se rendre compte de ça, le jeune bleuté eu un instant de panique, minime mais bien là. Cette panique qui lui faisait se demander ce qu'il en était aux yeux du brun, s'il était le seul à se faire happer par ces vagues d'émotions diverses d'un panel de couleur toutes plus pétillantes et vivantes les unes que les autres. Il se promit d'en parler avec Seonghwa, son confident lorsqu'il était question d'émotions. Pas de sentiments, c'était trop tôt pour parler de sentiments, pas vrai?

Il laissa tous ces questionnements dans un coin de sa tête, du moins il essaya, et se reconcentra sur les âmes qui l'entouraient pour profiter pleinement du joli moment qui s'offrait à lui, en cette soirée doucereuse et chaude d'un quatre juillet.

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« - Marie tu fumes ?

- Oui. Ça te dérange ? Je peux m'éloigner si c'est ça, je veux pas que la fumée dérange qui que ce soit, répondit la jeune femme, soucieuse.

- Ah non non t'inquiètes. C'est juste que la fumée a une odeur particulière, je savais pas que tu consommais.

- Ah, c'est ça. Oui je fumes. Mais j'suis pas addict hein, j'aime juste bien, ça détend, elle affirma presque avec empressement, ce qui n'échappa ni à son frère, ni à Chan.

- T'inquiètes, que tu sois addict ou pas ça changerait rien à mes yeux, c'est plus pour toi que ça m'inquiéterait, la rassura Wooyoung.

- Vous fumez vous ou pas ? Que ce soit du tabac ou de la beuh, peu importe.

- De temps en temps en soirée mais pas plus, confia Jeongin. C'est rare que je le fasse.

- Idem pour moi, succéda le noiraud. Mais je le fait jamais quand San est là, il aime pas ça du tout, révéla-t-il aux deux autres, la voix basse et la tête tournée vers son meilleur ami.

- Tu sais pourquoi il aime pas ça ? C'est bizarre, 'fin j'veux dire il t'interdit de le faire ou c'est juste toi qui veut pas par respect pour lui ?