chapitre huit

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« - « LE SOLEIL SE RÉVEILLE... IL FAIT BEAU, IL FAIT JOUR, C'EST LE MOMENT POUR- »

- Jeongin je te jure que si t'éteins pas ce putain de réveil je vais t'étouffer avec ! »

Le blanc, émergeant doucement, vit s'approcher à une vitesse un peu trop élevée pour son bien un brun furax en caleçon, et il eu à peine le temps d'ouvrir les yeux correctement qu'un objet bruyant tentait de se frayer un chemin jusqu'à sa gorge, de force il en va de soi. Affolé et encore dans les choux, Jeongin cracha et repoussa son ami de toutes ses forces.

« - Mais ça va pas t'es malade ? J'ai failli mourir là ! T'auras ma mort sur la conscience si je clamse espèce d'assassin sans cœur !

- Ouais ouais cause toujours. Jt'ai dit mille fois de changer ton réveil à la con. Miel Pops, sérieusement ? J'vais pas supporter de me réveiller tous les jours avec ce truc plein les oreilles, on doit l'entendre à l'autre bout du camping tellement le volume est fort !

- T'y connais rien à la musique c'est tout. C'est un hit cette sonnerie, argua Jeongin d'un air hautain.

- On va voir si c'est toujours un hit si je te l'enfonce profondément entre les deux fesses.

- J'ai rien dit, j'ai rien dit ! Cria le blanc un air apeuré férocement plaqué au visage.

- C'est bien ce que je pensais. Alors maintenant tu me changes cette sonnerie, ou sinon tu mets plus de réveil le matin.

- Oui monsieur, bien monsieur. »

Le brun s'en alla alors de la chambre de son meilleur ami, dans l'optique de se préparer un petit déjeuner; il était trop éveillé pour aller se recoucher.

Manque de bol, ils n'avaient pas pris le temps de faire les courses hier soir, trop fatigués après la longue route qu'ils avaient parcourue, et ils avaient mangé tous les sandwichs qu'ils s'étaient préparé la veille. S'offraient donc à lui deux options; la première, parcourir quelques bonnes centaines de mètres pour se rendre à la supérette du camping afin d'acheter le nécessaire à la confection d'un petit déjeuner. La seconde, à la fois plus simple et bien plus compliquée, consistait à aller toquer chez leurs voisins et à leur demander des œufs, des épices, des céréales et du lait. Alors que Minho pesait le pour et le contre de ces deux options, Jeongin sortit enfin de sa chambre, les yeux encore embrumés et les cheveux en pagaille. Machinalement, il se dirigea vers le frigo, l'ouvrit, et quand il constata que celui-ci était entièrement vide, il s'écria :

« - Mais, Minho, on a rien à manger ! Ça va pas du tout ça, j'vais manger quoi moi ?

- Je sais, je sais, j'étais en train d'y réfléchir. À ton avis, on va faire les courses ou on va demander aux voisins de nous dépanne ?

- Frère tu poses vraiment la question ? En plus avec un peu de chance tu tombes sur ton petit bleuté. Répondit Jeongin avec un sourire mesquin au coin des lèvres.

- Comment ça « je » tombe ?

- Bah, ouais ? Tu crois quand même pas que j'vais sortir à moitié à poil juste pour mon petit déj ?

- J'te déteste.

- Ouais mais tu m'aimes bien quand même, aller bouge ton joli p'tit cul et va voir ton homme.

- T'as du bol que je fasse pas dans l'homicide volontaire. Parce que vraiment j'me retiens là. »

Jeongin lui fit signe de s'en aller, un pouce en l'air en guise de soutien. Il connaissait la timidité de son meilleur ami et il savait qu'elle l'accaparait souvent au détour d'une pensée teintée de l'appréhension du nouveau. Alors à travers ce petit geste, le blanc lui conférait la dose de courage qu'il savait nécessaire à son ami.

❝ à quand les beaux jours ? ❞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant