❝ à quand les beaux jours ? ❞

chapitre trente-deux

« – Ah non là ça va pas le faire.

– Mais quoi qu'est-ce que t'as encore ? Râla le brun en réponse à sa jumelle.

– On a plus de miel pops ! Les gars putain, vous m'expliquez comment ça se fait ?

– Bah on a juste dû oublier d'en reprendre quand on a été faire les courses, c'est tout, répondit Seonghwa sans relever le nez de son café.

– Ah mais ça va pas le faire du tout là ! J'fais comment moi sans mes miel pops hein ?

– Bah tu peux peut-être te taire et manger des tartines comme tout le monde, railla Jules.

– Ouais et toi tu peux t'étouffer avec ton café au lait aussi gros rat. C'est mort, j'fais pas sans miel pops. Jisung, va chez le voisin leur en demander. »

Ces mots réveillèrent le bleuté encore un peu dans les brumes du sommeil en sursaut.

« – Quoi ? Mais comment ça ? Moi j'm'en fous de tes céréales laisse moi tranquille sale sorcière.

– Fais pas genre, je sais que tu meurs d'envie d'aller le voir et de lui faire pleins de bisous partout, à ces mots, la jeune femme mima une bouche en cul de poule qu'elle tendit vers son ami.

– Ah mais dégage avec tes vieilles lèvres là ! Et c'est mort, c'est tes miel pops, j'vais pas bouger mon cul à ta place.

– Ah ouais ? Et si je te dis que si tu le fais pas j'vais cafter à ton cher et tendre que t'as un big crush sur lui ?

– Quoi ? Mais pourquoi !

– Parce que, c'est comme ça. J'suis plus vieille que toi, c'est moi qui décide, toi tu la fermes et t'obéis minus, répliqua-t-elle.

– Mais ! Hwa, dis quelque chose !

– M'emmerdez pas trop vous deux, j'ai passé une nuit affreuse j'ai besoin de calme. Vous réglez ça entre vous, mais surtout en silence s'il vous plaît. »

Les chamailleries reprirent un ton plus bas, ne voulant pas déranger le plus vieux. Seonghwa pouvait se montrer très menaçant quand il voulait, et aucun des deux n'avait envie de tenter le diable.

« – Et puis je t'ai fait quoi pour que tu sois aussi chiante dès le matin sérieux ? Frérot lâche-moi la grappe.

– Va me chercher mes précieuses et je te fous la paix pour le reste de la journée.

– Mais c'est mort jt'ai dit, j'irai pas te chercher tes céréales !

– Très bien. Dans ce cas j'y vais moi-même. J'oublierai pas de parler à Minho de certaines choses qui le concernent. »

Jisung afficha un visage horrifié à ces mots, et se leva précipitamment pour agripper le bras de son amie et la tirer loin de la porte d'entrée. C'était tout bonnement hors de question.

« – C'est bon, c'est bon Mar', j'y vais !

– Ah bah tu vois quand tu veux mon Jiji, sourit la brune de manière satisfaite.

– J'te déteste.

– Ouais, ouais, c'est ça. Aller mon choupinou, je compte sur toi hein.

– Quand j'vais ajouter du cyanure à ses miel pops then what, marmonna le bleu nuit. Jules, qui l'avait entendu, éclata de rire, et regarda le plus petit sortir du mobilhome en traînant des pattes, la mort dans l'âme. »

Sur les quelques mètres qui séparaient leur porte de celle de leurs voisins, le jeune homme se répéta des encouragements muets, cherchant des tournures de phrases selon les différentes situations qui étaient susceptibles de se dérouler. Ses ongles se plantaient dans sa peau alternativement, en rythme de sa respiration légèrement plus rapide que ce qu'elle devrait être. Avec un peu de chance, il tomberait juste sur Jeongin qui l'accueillerait dans un grand sourire et qui appellerait Minho pour que celui-ci vienne. Oui, c'était souvent Jeongin qui ouvrait la porte en premier, le brun étant toujours occupé à autre chose.