5|| pain of love

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Petite mention pour celui-là qui m'a fait kiffer à écrire !

*

— Trousse ? Cahiers ? Emploi du temps ? Code du casier ? M'énumère maman depuis le hall d'entrée

Soulagement, j'hoche la tête positivement à toutes les choses qu'énoncent maman. Elle souffle un grand coup et me passe une main dans le dos.

— Allez, on va y aller pour être à l'heure ma chérie.

Je retiens ma respiration et attrape mon sac en embrassant mon père. Il ne le montre pas mais il est très ému et très inquiet. Je l'ai entendu en parler avec ma mère dans la cuisine hier. C'est un peu comme ça chez nous, on est pas expressif mais ce n'est pas pour autant qu'on est pas content pour chacun d'entre nous.

— Alex, ça va le faire, ok ? Laisse toi du temps pour t'intégrer et dans tout les cas t'as les garçons et Frane.

Je lui fais un clin d'œil et détale vers l'entrée de la maison où maman semble être aussi si stressée que moi. Elle entre en trombe dans la voiture et jette son sac à l'arrière puis démarre sans plus attendre.

Au plus l'on voit des panneaux avec écrit le nom de l'établissement, au plus mon ventre se noue et ma bouche devient sèche. Je décide de boire un coup d'eau fraîche et contrôle que tout est parfait. Que je ressemble à quelque chose.

Maman entre dans le parking et se gare approximativement. Alors ça y est, je dois y aller. Ce moment n'a pas été d'une longue attente.

— T'y va confiante mais pas trop. Mais ne te tend pas trop non plus hein. Tu va t'en sortir comme toujours Alexandra, tu le sais ça ? Me dit ma mère en touchant ma joue

— Promis, merci maman. Bon je vais y aller sinon je vais perdre mon avance.

Elle embrasse fort le haut de mon crâne et me regarde une dernière fois en croisant les doigts. Je monte la petite pente ainsi que les escaliers non sans une envie de vomir. Ils avancent tous en se retrouvant en groupe. J'ai pas l'habitude de venir toute seule, généralement et bien que ce fut le bal des hypocrites, ils avaient une présence à laquelle je me suis habituée.

L'ouverture de la porte de cet établissement relativement grand à son importance: je ne l'ouvre plus avec mon grand frère, plus les populaires qui accourt vers lui en ne me calculant pas et en déformant mon prénom. Plus aucun professeur qui me salue et qui dépose un regard accusateur sur la horde de jeune femme qui entoure Ben.
Non, personne ne m'accueille et je vais seule jusqu'à la foule se posant devant la pancarte « rentrée terminale ».

Je me mets au milieu pour ne pas être la première à à entrer mais pouvoir tout de même entendre les informations. Je serres fort la lanière de mon sac à dos et là tourne dans tout les sens. Je n'ai pas envie d'être à l'écart encore cette année. En plus mon nom est parfaitement inconnu, ce qui me va en soit.

Quelques secondes après cette pensée qui m'effraie, je sens deux mains me faire tourner vers personne d'autre que Tom.

— Ma belle anglaise, comment tu te sens ?

— Angoissée, prête à mourir. Dis je ironiquement en le serrant à mon tour dans mes bras

Surprise de voir ça, je me rend compte que les autres élèves ont plus un regard moqueur ou même mauvais sur Tom qu'admirateur. Et pour cause, vous prenez ce garçon et le mettez dans ma classe en Angleterre, il ferait carton plein.

Pain of love- Bill KaulitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant