24|| pain of love

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Tout cette aventure me plaît, mais j'avais oubliée le réveil à trois heures du matin dans l'histoire. Je dégage mes cheveux du visage en un coup improvisé et au vu de la voix super forte et imposante de Tom qui est pourtant au rez-de-chaussée de chez moi, j'en comprend que soit ils n'ont jamais dormi d'où leur arrivée super tôt ou bien que c'est moi qui vais devoir me bouger et que j'ai dû sauter deux de mes réveils.

Le temps de courir à la salle de bain me rafraîchir le visage tout en ouvrant la fenêtre pour avoir une sorte de visage moins gonflé. Les valises ont étés faites hier soir et donc j'utilise le reste des produits qui sont là. Un mois de scolarité en distanciel, ça va être du drôle avec eux qui trouvent tout prétexte bon pour ne rien faire. Après il faut se l'avouer, au vu de ce que l'on commence à leur proposer et l'envergure du projet « tokio hotel mission conquérir le continent américain » je comprends qu'ils sentent que leur popularité monte en flèche et que l'école risque d'être un lointain souvenir.

— Alex sérieux bouge toi ! S'écrit Tom qui n'a désormais plus aucune retenue devant mes parents

Lorsque j'attache mes sneakers sur le siège des toilettes je grogne un petit juron à l'intention de mon meilleur ami et enfile sur mon dos le petit sac ainsi que ma paire de lunette de vue. Il est six heures du matin alors hors de question que la moindre lentille s'incruste dans ma pupille. J'éteins tout, prends mon téléphone qui chargeait dans le couloir et donne un dernier coup d'œil avant de courir dans les escaliers manquant de me manger les marches bien trois fois. Les quatre garçons sont étalés dans le couloir avec les viennoiseries en main que mes parents se sont bien assurés à prendre hier soir en rentrant du travail.

Je m'avance enlaçant Gustav qui n'aura malheureusement pas sa meilleure la première semaine, faute de partiel. Puis Georg dépose un baiser sur mon front tout en sortant un petit tacle bien senti :

— Rassure moi, tu n'as pas fait le moindre effort sur l'anti cerne là ? Parce que sinon porte un procès contre la marque, panda.

Je lui donne un coup inutile dans le bras qui est totalement musclé entre l'activité personnelle et la guitare. Je m'avance vers Frane et l'enlace de toute mes forces.

— tu m'as manqué ma Frane !

— Toi aussi, avoir été malade la seule semaine de cours depuis la reprise n'a pas été une partie de plaisir. Bien que les potins quand tu venais me voir étaient particulièrement mieux depuis mon lit qu'en cours de philo.

Je regarde encore ses cheveux qu'elle a teint en rouge cette fois. Cette fille est une vraie catapulte qui n'a pas de pitié pour ses pauvres cheveux. Lorsqu'elle a fêtée noël dans sa famille profondément pieuse et peu délicate, ils lui ont fait comprendre que ses tatouages et son manque d'accoutrement n'étaient pas ce qu'ils attendaient comme convenu. Cette dérangée du cerveau que j'adore comme je crains des fois, est parti dans le premier coiffeur du village et elle est revenue cheveux rouge et avec un autre bijou pour son piercing tellement plus important qu'elle a dû galérer en silence pour manger le chapon.

Je la serre encore longuement dans mes bras et me sens obligée de lui murmurer cette connefie à l'oreille :

— je ne pose pas de question sur ce que tu as fait hier soir, ton cou empeste Kaulitz de six heures vingt.

— Dieu merci il y a tes parents qui ne sont que dans la cuisine sinon je t'aurais étripée bien volontiers sorcière. Chuchote-y-elle en me jetant contre Bill

Ça ne me dérange pas alors j'enfouis ma tête contre son cou, laissant mon nez chatouiller ce dernier. Il a une inspiration qui montre qu'il se retient du moindre commentaire à caractère qu'on ne sort pas devant les parents de sa petite amie. Bill est toujours un peu timide devant mes parents même pour un compliment. La dernière fois il est passé me prendre pour qu'on aille ensemble choisir sa tenue pour la tournée américaine, le commentaire de celui-ci lorsque j'ai décalée les escaliers fut « tu choisis bien tes vêtements Alex, tu as un joli style ». Forcément mon père était hilare et ma mère qui rassurait Bill depuis la cuisine.

— Bill, ils sont sans doute entrain de régler les derniers détails pour le vol, tu peux y aller.

— Alex vraiment ?

— Bill, au pire ils ne sont pas tortionnaires et je te rappelle qu'ils ne m'ont pas eu par l'opération du Saint Esprit.

Aussitôt j'ai sorti ces mots de ma bouche qu'il dépose un doux baiser sur mes lèvres. Je prolonge ce dernier et dépose mes mains dans son cou. Ses cheveux sont encore plus drôle ce matin puisque le côté fougueux est totalement involontaire.

— Eh oh, Alexandrine je suis là ! S'écrit Tom en faisant des grands gestes

Bill échange avec moi un petit juron envers son jumeau et je me précipite pour taper sa casquette qui cache son visage et le serre dans mes bras :

— Tu va finir par dormir dans le placard à guitare toi tu le sais ça ? Me chuchote Tom en me serrant si fort dans ses bras que j'ai l'impression qu'un os va se rompre

— Moi ? certainement pas Kaulitz.

— C'est cool t'es confiante, on verra bien demain matin.

Mes parents arrivent tout sourire bien que peu réveillés et les parents des trois autres garçons se font entendre en se garant à ce moment même.

— Bon, tout le monde a tout ? Demande ma mère instruments, médicaments, produits ?

On hoche tous la tête, si excités de savoir ce que l'on va vivre ensemble. J'ai l'impression d'être entrain de rêver ou de ne pas être dans mon hall de ma maison.

Maman passe entre nous et ouvre en grand la porte. Elle nous fait mettre en sorte de chaîne afin qu'on envoie tous les valises dans les voitures. Gustav à Bill, Bill qui envoie très vite la valise à son jumeau, georg qui les passes à moi et Frane.

On est assez bruyants et les parents nous le font savoir, ayant tous peur de réveiller un voisin. Quoiqu'il en soit on s'en fiche, on part en Amérique. Et je crois que nous ne sommes aucunement prêt pour comment ça sera lorsque nous rentrerons.

Pain of love- Bill KaulitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant