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Nous sommes enfin dans l'avion. Si je dis enfin, ce n'est pas pour rien. Entre Tom qui a fait une crise de panique à chaque passage menant à l'avion, Bill qui s'inventait des produits qu'il aurait oublié et Gustav qui ne voulait pas lâcher le téléphone pour appeler Jeanne. Je crois que le pilote nous maudit tous et que s'il pouvait il nous aurait mit dans la soute à bagages.

— Ça va ? Prête pour un séjour américain ? Me demande Bill en s'installant enfin à côté de moi et en prenant avec sa main mon cou pour poser ma tête sur son épaule

J'ai hâte de vous voir jouer. Répondais je en fermant les yeux un instant

— J'ai peur...lâche-t-il au même moment où l'avion se met à décoller

Un silence plane signe que les autres ont entendus. Et le soucis qu'il puisse y avoir à cette phrase, c'est que tout le monde l'est et à la fois tout le monde essaye de ne pas le dire. Alors chacun, Tom comme Gustav ou georg, essaye de feindre qu'ils reprennent leur livre ou leur playlist. Mais pour autant, chacun a une tonne de frissons mélangés à un mal aux ventre.

— Bill, tu sais c'est normal. J'imagine que dire ça ne va pas t'aider mais, un tel continent que l'Amérique ne prendrait aucun risques à vous faire connaître s'ils n'étaient pas sûr du rendu final. Ils sont peut-être bourrés de fric et un million de dollar ne leur manqueront pas au portefeuille, mais ils ne sont pas suicidaire. Lâchais-je dans une tirade plutôt longue et sans doute convaincante.

Le chanteur mord son piercing et il semblerait que j'ai trouvée les bons mots puisque le petit sourire qu'il avait depuis ce matin et qui a disparu en montant, est revenu. Bill se met une pression monstre et sans compter qu'il a sur le dos celle de son jumeau qu'il ressent à la perfection. C'est là où le fait d'être jumeaux vous desserre. Les deux ont la poitrine écrasée comme pas possible et pensent à l'autre.

— Si je me loupe promets moi de continuer à dire qu'on se connaît. Ricane Bill en choisissant le film que l'on va regarder

— Sérieusement ? Si tu te loupais au centre commercial de Leipzig je ferais comme si rien ne s'était produit. En revanche à Los Angeles ? Je t'avoue que je dois voir si vous vous êtes vraiment loupés... mentais-je avant de commencer à rire

Bon visiblement au vu de son air de chien battu il a pas l'air d'avoir trouvé ça drôle. Tant pis, je suis sûr qu'il rigolera à un moment.

[...]

L'avion vient de se poser. Et si l'on peut dire une seule chose : époustouflante. La vue est celle des films. Palmiers à gogo, la bonne humeur et ce côté extravagant de l'Amérique qui se dévoile sous nos yeux. c'est pas croyable de se dire que nous y sommes.

— Je veux y rester pour l'éternité ! S'exclame Tom en passant entre les gens qui manquent de l'insulter

— Pas de soucis Tom, on aura la maison avec trois enfants.. se désespère Frane

Depuis hier qu'ils font les valises, couple de retardataire vous me direz, Tom s'imagine une vie parfaite de famille comme un guitariste retraité de cinquante ans qui joue uniquement pour les anniversaires ou les pubs. Frane est à bout et elle m'a appelée au moins, je dis bien au moins, cinq fois pour ne pas être seule à subir ça.

Au fond de moi, je l'enviais. Bill est venu souvent, me demandant mainte et mainte conseils, mais les mots échangés ont étés rares. Il m'a souvent souris et embrassée et conseillée mais peu de fois on a énoncé ce qu'il pensait.

Et c'est encore le cas puisqu'il se mure dans le silence et avance en me lançant des sourires vagues qui veulent tout et rien dire.

— Alex tu te fais photographier ? Avance un peu tu veux ?! Se moque Georg impatient d'arriver à l'extérieur

Je cligne des yeux et n'ai pas le temps de parler j'avance sans trop comprendre. Peut-être qu'une fois qu'il sera dans la maison, avec le programme en main il se sentira moins anxieux. Parce que sinon je vais finir par devenir folle et faire devenir Frane folle.

[...]
Une fois dans le Van, j'ai l'impression d'être à nouveau une gamine qui a fait quelque chose de mal et à qui on donne pour punition le silence. Tous parlent avec moi, rigolent mais lorsque ça vient de Bill c'est des mots rapide ou juste des hochements de tête. Merde est ce qu'il est au courant que son changement d'humeur me rend mal ? Je n'ai même pas adressée le moindre regards ou paroles aux hôtesses masculin, je n'ai même pas relevé la tête lorsque l'on m'a apporté mon plateau, trop absorbé par Sex and the city.

Mais lui visiblement sait très bien pourquoi il m'ignore, il n'a pas cet air torturé qu'il peut avoir lorsqu'il fait la tête à Tom en un temps record pour trois fois rien. Là non il est fermé et surtout, il ne me parle pas. Je pianote sur mon téléphone un message à Frane :

« T'as une idée de ce qu'a Kaulitz 2?
Frane : Nope, même Tom ne le lâche pas du regard d'ailleurs »

Bêtement le fait que son jumeau ai remarqué ça me semble déjà moins lourd à porter. Alors je prends mes écouteurs qui traîne et enclenche ma musique. De toute façon ce n'est pas en l'épiant comme un merlan fris que j'aurais plus de réponses. Et avoir un noeud dans l'estomac dans un si bel endroit est nulle. Je décide alors de plutôt embêter Gustav qui reste le rayon de soleil égal à lui-même.

« — Alors, tu trouves l'Amérique comment ? Questionnais je en voyant qu'il prend une douzaine de photos sans doute pour les envoyer à sa petite amie

— C'est magique et incroyable. S'exclame t il en me prenant par l'épaule pour me joindre au selfie destiné à Suzanne

— Vous allez y arriver Gustav, promis. »

Il me rend un sourire ému et semble se perdre à nouveau dans son cellulaire aussitôt que sa dulcinée lui répond. Ils sont vraiment adorables. Gustav est un gars adorable, talentueux et qui est si bienveillant. Il est encore un des grands frères que je n'ai pas eu. Ou qui du moins est bien plus compétent.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 27 ⏰

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Pain of love- Bill KaulitzOù les histoires vivent. Découvrez maintenant