✓ 𝐌𝐄𝐌𝐎𝐈𝐑𝐄𝐒 𝐃'𝐈𝐍𝐍𝐎𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄. [Eren x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ x.

↫ 𝓜𝓮𝓶𝓸𝓲𝓻𝓮𝓼 𝓭'𝓲𝓷𝓷𝓸𝓬𝓮𝓷𝓬𝓮    ↬

« Il y a une autre solution. »

【 FREYA 】

Cinq ans plus tôt.

               𝓜𝓮𝓼 𝓶𝓪𝓲𝓷𝓼 𝓸𝓷𝓽 douloureusement frappé le sol.

Ils m'ont jetée comme on balance un sac encombrant. Teigneuse, je me redresse en serrant la mâchoire. La violence de mes émotions est telle que je ne sais plus gérer ma colère. La porte se referme derrière la silhouette du garde et je tourne la tête en direction de l'homme qui se tient droit face à la vue imprenable du grand jardin, derrière cette baie vitrée opulente de mauvais goût.

— Bien. Encore une fois, tu fais des caprices. prononce Willy Teyber avant d'apporter son verre de vin à ses fines lèvres.

Je ne dis rien, me contentant de plisser les paupières. D'apparence, on pourrait croire que je ne suis qu'une sale môme des bas-fonds, sauvage et asociale. En réalité, je ne suis que le résultat de quatre ans de boucherie physique et de torture mentale.

— Tu ne me réponds pas ? demande-t-il, surpris par mon manque de répartie. Toi qui as toujours un mot plus haut que l'autre.

— Je n'ai rien à dire. lancé-je d'un ton brut et glacial.

— C'est la septième fois que tu essaies de t'enfuir. fait-il remarquer derrière la barrière de sa longue chevelure blonde. Pourtant, je ne pense pas être un mauvais hôte. Je t'offre le couvert, un lit, des vêtements propres et un bon traitement.

— Je veux rentrer chez moi.

Il soupire, et je décèle une certaine déception derrière son masque de noblesse. Lentement, il repose son verre contre son bureau et se tourne vers moi. Ses sombres lacs oculaires m'observent l'espace d'un instant qui me paraît être une éternité.

— Tu es chez toi, Freya.

— Je ne serai jamais chez moi ici. Que ce soit dans votre palace de bourge prétentieux ou dans ce pays de monstres !

— De monstres ? répète-t-il en haussant un sourcil. Tu nous juges comme étant des monstres ?

Je ne dis rien, à nouveau. Ses pas l'amènent jusqu'à ma silhouette farouche.

— Laisse-moi te conter quelque chose. déclare-t-il ensuite en joignant ses mains dans son dos. Il y a bien longtemps, plus de deux mille ans, vivait une fillette plus jeune que toi. Elle était d'une bonté rare, sans pareille, très serviable et très humaine. Son village a été attaqué et elle est devenue esclave. Par miséricorde et altruisme, un beau jour, elle décida d'ouvrir l'enclos des cochons emprisonnés afin qu'ils puissent jouir de la liberté qu'elle n'aurait jamais. Elle fut alors condamnée et pourchassée dans la forêt comme un animal.