✓ 𝐌𝐄𝐌𝐎𝐈𝐑𝐄𝐒 𝐃'𝐈𝐍𝐍𝐎𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄. [Eren x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ɪᴠ.

↫ 𝓜𝓮𝓶𝓸𝓲𝓻𝓮𝓼 𝓭'𝓲𝓷𝓷𝓸𝓬𝓮𝓷𝓬𝓮   ↬

« Monsieur Kruger. »

【 EREN 】

               𝓜𝓪𝓱𝓻 𝓷𝓮 𝓬𝓱𝓪𝓷𝓰𝓮 𝓹𝓪𝓼, même après tant d'années. Toujours la même lubie de guerre, toujours l'obsession de pouvoir. Pas un seul jour ne s'est passé sans que je n'entende les échos de la passion des tueries parmi les bouches insalubres de leurs soldats. Et les Eldiens ne sont pas mieux classés. Les habitants de Revelio vouent une aversion solennelle à leurs compatriotes de l'île de Paradis. Mes camarades, mon peuple.

Ma décision a été prise depuis un certain nombre d'années. Sans y avoir réfléchi au préalable, je sais déjà ce qu'il m'est incombé de faire. Je dois suivre ma voie, mon destin. Ma liberté n'est qu'un phantasme, mais je me suis juré de sauver celle de mes alliés.

— Tu devras être prudent lors du discours. s'élève la voix de Sieg Jäger à mes côtés. Willy Teyber est toujours bien entouré.

Je ne réponds pas. Qu'importe les forces du Chef des Teyber. Je vais le dévorer et lui voler son pouvoir suprême. Le Titan Marteau d'armes sera à moi et je frapperai là où Mahr sera le plus touché. Dans leur fierté, leur arrogance et leur vanité. La déclaration de guerre que va lancer Willy Teyber va être concrétisée par mes actes. S'il veut le conflit, il en sera la première victime.

— Nous ne sommes pas sûrs de qui portent réellement leur Titan. ajoute-t-il comme s'il peut lire dans mes pensées. Les Teyber sont nombreux et rusés. Reste toujours sur tes gardes.

— Je sais ce que je dois faire. réponds-je afin de conclure cette discussion qui ne fait que me lasser un peu plus chaque seconde.

— Je te préviens juste d'être vigilant. soupire mon demi-frère de dix ans mon aîné.

— Si Willy Teyber n'a pas leur Titan, alors le porteur sortira de sa cachette une fois qu'il sera mort. déclaré-je en jouant avec la balle de baseball que Sieg m'a offerte quelques mois plus tôt. Quoiqu'il arrive, j'aurais leur pouvoir.

— Bien. conclut Sieg en se détachant du mur contre lequel nous discutons.

Son attention se porte sur le petit Falco Gleis, enfant que j'ai réussi à me mettre dans la poche et qui me rend service de temps à autre. Mes lettres n'auraient jamais pu arriver à leurs destinataires sans lui. J'aurais pu me sentir coupable, éprouver quelques remords à user de la crédulité d'un môme naïf, mais nous sommes en temps de guerre. Je n'ai pas le luxe de me soucier des victimes, aussi malheureuses soient-elles, aussi cruel me ressens-je.