✓ 𝐌𝐄𝐌𝐎𝐈𝐑𝐄𝐒 𝐃'𝐈𝐍𝐍𝐎𝐂𝐄𝐍𝐂𝐄. [Eren x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ xᴠ.

↫ 𝓜𝓮𝓶𝓸𝓲𝓻𝓮𝓼 𝓭'𝓲𝓷𝓷𝓸𝓬𝓮𝓷𝓬𝓮          ↬

« Aujourd'hui est le dernier jour. »

【 FREYA 】

𝓙𝓮 𝓷𝓮 𝓼𝓪𝓲𝓼 𝓹𝓪𝓼 𝓭𝓮𝓹𝓾𝓲𝓼 combien de temps je me suis endormie.

Mes paupières vagabondent et je réalise à la vue des pierres en mauvais état que j'ai passé la nuit dans le dortoir. A mes côtés, Eren dort encore. Son bras est agrippé à ma taille. Comment en est-on arrivé là ?

Je n'ai pas la force de le repousser et de quitter le lit. A la place, je me prends à l'observer longuement. Je me souviens avoir pleuré contre lui, au creux de ses bras. Je me souviens qu'il m'a bercée, m'a saisie tout contre lui au creux des draps. Je n'avais plus eu de réconfort pareil depuis notre enfance, et le froid de mon cœur a disparu. Il a su lui faire retrouver sa chaleur.

Néanmoins, la pensée de sa mort me tourmente encore. Mes yeux irrités sont certainement gonflés et rougis, alors je tente de ravaler une nouvelle larme. Je ne dois pas me laisser aller, ni baisser les bras. Je m'interdis de penser que cette fatalité peut prendre vie. Je vais le sauver, il s'agit de mon ultime souhait.

Cette nuit, Eren a fait preuve d'une douceur dont je ne le pensais plus capable. Je sais désormais que l'ami que je connais existe encore en lui. Au plus profond de son être, il a muselé ses émotions et fait taire ses sentiments. Mais durant une nuit entière, il a libéré ses esprits. Je veux le retrouver encore.

— Tu dors... ? souffle-t-il à mon oreille.

Mes paupières s'ouvrent à nouveau et je croise ses perles de jade.

— Non.

— Je t'ai réveillée ?

— Non, je ne dormais plus depuis quelques minutes déjà.

Il ne dit rien et se contente de m'observer. Quelques mèches rebelles tombent dans son regard et encadrent son faciès fermé, mais j'arrive à lire un sentiment intrigant dans ses pupilles songeuses. Il pense, il réfléchit, il étudie.

— Tu vas mieux ? finit-il par me demander.

Son intérêt est lisible. Il se sent concerné depuis qu'il sait qu'il est responsable de ma peine et ma souffrance.

— Et toi ? réponds-je donc par une autre interrogation. Tu ne vas plus mourir ?

— Fey...

— Donc non, je ne vais pas mieux non plus.