NEMESIS

PROLOGUE

~AVA~ 

Nous sommes préparés depuis notre plus jeune âge à la mort. 

Nous avons tous déjà perdu quelqu'un de proche. 

Nous pleurons, nous sommes tristes et nous avons l'impression qu'on ne pourra jamais s'en remettre et pourtant si. Nous finissons tous par l'accepter, vivre avec ou oublier.Lorsque j'avais à peine 9 ans, j'ai entendu mes parents se disputer, j'avais l'habitude, c'était souvent comme ça, mais cette fois-ci, c'était la dernière fois. Je ne le savais pas à ce moment là, mais j'étais sur le point de faire mon premier deuil. Celui de mon père. Ce soir-là, il a fait ses valises et il n'est jamais revenu. Il n'est pas mort, il nous a juste abandonné pour refaire sa vie à Atlanta. Enfin...il a arrêté sa double vie. Cette dispute avait éclaté parce que ma mère venait d'apprendre qu'il avait une autre famille. Deux fils et une autre femme à l'autre bout du pays. Il ne m'a plus jamais appelé, ne m'as plus jamais souhaité mon anniversaire, il n'a jamais répondu à aucun de mes messages alors...un jour j'ai fait mon deuil. A l'âge de 17 ans ma mère m'a annoncé qu'elle était atteinte d'un cancer. Je me suis effondré, j'avais peur de la perdre elle aussi mais elle m'a rassuré et les médecins étaient confiants. Alors je l'ai accompagnée à tous ses rendez-vous médicaux, à toutes ses séances de chimiothérapiejusqu'au dernier jour. Oui, jusqu'au dernier jour de sa vie. Elle est morte dans son sommeil. On dit que les personnes qui meurt dans leurs sommeils ne souffrent pas mais comment peut-on en être sur ? Et si elle m'avait appelé et que je ne l'avais pas entendu ? Et si elle avait hurlé de douleur et que je ne l'avais pas entendu ? Je me suis posé toutes ses questions en boucle dans ma tête jusqu'à ce que je fasse aussi mon deuil. J'ai accepté sa mort parce qu'il le fallait. J'ai fini mon année de terminal en vivant chez mes grands-parents et je suis partie de chez eux pour aller à la fac. J'ai intégré l'UCLA (l'université de Californie à Los Angeles) et j'y ai rencontré l'amour de ma vie. Kyle Miller, ce jeune policier qui venait à peine d'intégrer la police m'avait redonné espoir. Lorsque nos regards se sont croisés, j'ai su qu'il était la clé de mon bonheur. Et c'était vrai, jusqu'à ce qu'on me l'enlève. Mais cette fois c'était différent, je ne ferais jamais mon deuil. Je le vengerais, quoi qu'il m'en coûte.