Par pitié !

-CHAPITRE 16-

Pov: Maxime

Paul s'était endormi sur l'accoudoir du canapé. Quant à moi, je continuais de lancer des regards furtifs vers Sidjil, qui, de son côté, en faisait de même. Je n'avais bu qu'une bière dans la soirée alors, j'étais complètement conscient de mes actes. Pourtant, lorsque j'ai failli embrasser Djil' tout à l'heure, je ne me contrôlais plus... C'était un moment où le temps était suspendu pour moi, comme pour lui, je pense.

Je n'étais pas vraiment gêné, mais plus perturbé ou frustré. J'aurais voulu l'embrasser, en fait, non. Je veux l'embrasser, mais est-ce que lui en a toujours envie ? C'était, peut-être, juste le moment et l'ambiance qui nous a conduit à ce rapprochement. Il n'a probablement jamais eu envie de m'embrasser à ce moment...

Je regarde à ma gauche et vois que Paul dort toujours alors, je me lève et me dirige vers le groupe d'amis où se trouve Sidjil. Je m'approche de lui et me mets sur la pointe des pieds pour lui chuchoter quelque chose.

« -M : Sid, tu peux venir deux minutes ? »

Il hoche la tête positivement et on part tous les deux dans une pièce isolée. Je prends soin de fermer la porte à clé et Sidjil s'assit sur le lit. Je me tiens debout en face de lui, la chambre étant simplement éclairée d'une petite lampe de bureau créant une ambiance assez tamisée.

« -D : Tu voulais me demander quelque chose ? Parce que là, on dirait qu'on va baiser. Pas que je sois contre ceci-dit, mais ce n'est peut-être pas le moment.

- M : Sid, est-ce que tu es bourré ?

-D : Alors, non pas vraiment. Je comptais rentrer chez moi en voiture ce soir alors, j'ai évité de boire. Pourquoi ?

- M : Tout à l'heure, quand on était dehors. Tu comptais m'embrasser ou c'est moi qui hallucine ?

-D : Oula, mais on est dans un commissariat ou quoi ? Pourquoi tant de questions ?

- M : Répond Sid. Est-ce que tu allais m'embrasser ?

-D : Je n'en sais rien, tu allais le faire toi ? »

Maxime souffle et baisse la tête pour faire face au sol.

« -M : Laisse tomber... J'ai du halluciné. »

Je continue de regarder le sol et je sens Sidjil me fixer.

« -M : Tu peux partir, je ne te retiens pas plus.

-D : Non, j'en ai marre de discuter avec des gens bourrés. Je ne comprends rien à leurs discussions. »

Maxime rigole et relève la tête vers son ami.

« -M : Tu as bien raison.

-D : Tu as laissé Paul tout seul ? Espérons qu'il ne vienne pas nous interrompre une deuxième fois.

- M : Ne t'inquiète pas, il dort profondément cette fois.

-D : Tant mieux. »

Maxime décide de s'allonger dans le lit, mais Sidjil reste assit, il se tourne juste pour regarder son ami.

« -M : Tu sais, j'ai vraiment cru qu'on allait s'embrasser.

-D : On peut toujours le faire si tu veux.

- M : Non, là, c'est nul, il n'y a plus cette tension. »

Sidjil fixe l'homme en face de lui puis il décide de poser sa main sur la cuisse de Maxime.

« -D : On peut toujours la créer cette tension, tu sais ? »

Il dit ça avec un sourire en coin. Maxime se redresse sur ses coudes et observe Sidjil en attendant de savoir ce qu'il lui réserve.