Enlèvement

Chapitre 8 : Mia

J'entends mon réveil sonner, mais je ne réagis pas. J'ai un gros mal de tête, je veux rester couchée.

Il est 6h30 et je commence à 8h. J'ai vraiment envie de rester là, couchée pendant une éternité.

10 minutes plus tard, je me décide enfin à me lever, et me dirige directement vers la salle de bain pour prendre un médicament, ma tête va exploser. Je me regarde brièvement dans la glace pour ne pas me faire peur toute seule, je ressemble à une morte vivante. Je me mets à rire toute seule, au moins mon patron ne me trouvera pas attirante aujourd'hui, il va me laisser tranquille.

Je me passe un coup d'eau fraîche sur le visage, prends le soin de me maquiller, assez rapidement car j'ai peur d'être en retard.

Je passe vite fait dans la cuisine, prends un bout de pain dur, et le mange directement.

Il est 7h49 quand je monte dans ma voiture, j'habite à quelques rues de la librairie. J'essaie de démarrer ma voiture, mais ça ne marche pas.

- Démarre putain , je vais me faire virer.

Bien sûr, la voiture ne m'entend pas, et ne démarre toujours pas. Pour ne pas perdre de temps je me dépêche de sortir et de courir le plus vite possible. Je vois la Librairie. 8h03. Merde.

- Bonjour, excusez-moi pour le retard j'ai eu un pro...

- Dans mon bureau, maintenant. Me hurle Laurent, mon patron.

- Oui, désolée, j'arrive tout de suite.

Connard.

- Avez-vous vu l'heure ? Connaissez-vous les règles de cet établissement ?

- Oui monsieur, désolée. J'ai eu un souci avec ma voiture. Elle ne voulait pas démarrer.

- Et bien, il faut prévoir du temps au cas où ce genre d'incident arrive.

- Oui monsieur, ça ne se reproduira plus. Excusez-moi encore.

Je m'avance vers la porte, pour aller travailler et m'éloigner de ce porc.

- Restez-là, je n'ai pas terminé.

Merde.

- Vous allez avoir deux choix. Mais je suis sûr que vous choisirez le bon mademoiselle Martins.

Je déglutis.

- Soit j'annule votre contrat, mais je suis sur que vous avez besoin de cet argent. Soit vous me laissez faire de vous absolument tout ce que je veux.

- Pardon?

- Vous avec bien entendu. Je vous laisse une journée pour réfléchir.

Je sors rapidement du bureau sans me retourner. Et pars en direction des toilettes. Je tente de m'enfermer mais un pied m'en empêche. C'est lui. Il recommence. J'ai besoin d'aide.

- Tu pensais pouvoir t'en sortir comme ça sale pute?

- Désolée l'émotion m'a emportée, laissez-moi maintenant.

Il m'attrape et me plaque contre le mur froid des toilettes. Il appuie tellement fort à mon cou que je manque d'air. Je sens que je vais tomber.

- Ne me manques plus jamais de respect comme ça connasse.

Je lui donne un gros coup de genoux entre les jambes. Il se tord de douleur, mais bloque la porte. Je ne peux pas sortir. Je panique. Je pleure. Je veux sortir de ce cauchemar.

Je suis toujours coincée quand il m'attrape d'une force surhumaine. Il se relève et me gifle si fort que la seule chose que j'arrive à entendre est un sifflement aigu. Il m'empoigne les cheveux et me coince les mains derrière le dos.

- Tu vas le regretter. Je te le dis, tu vas regretter d'être née.

Il me retourne face au mur. Je sais, tu sais, nous savons. Je ne peux pas me débattre, je ne tiens presque plus à cause de sa gifle. Il tire de plus en plus mes cheveux.

Je ne peux pas hurler, il tire trop ma tête en arrière pour qu'un son puisse sortir de ma bouche.

- Je vais te baiser, je vais te baiser si fort que tu n'oseras plus jamais arriver en retard.

Il passe sa main sous ma jupe pendant que j'essaie de m'échapper d'ici.

- Laisse-toi faire, tout va bien se passer. Qu'est ce que t'es bonne. Ah, ça fait des mois que je rêve de faire ça.

Puis laisse tomber ma culotte sur le sol que j'ai du laver la veille sur mon temps personnel.

Mes pensées sont dissipées, je n'arrive pas à réfléchir.

Il s'enfonce en moi. Mes larmes se mettent à couler. Cela me rappelle la première fois qu'il ma fait ça, j'avais dis à une cliente que le livre qu'elle voulait n'était plus disponible. Et qu'il fallait qu'elle le commande. Or, il en restait un, derrière une autre pile de livres. Je ne l'avais pas vu. Laurent , si . Autant dire que je chercherais bien la prochaine fois. Il me fait si mal, il va de plus en plus vite.

- T'aime ça salope ? Hein? Dis-le !

Il continue, j'ai l'impression que ça dure une éternité. Mon visage est trempé de larmes. Puis il finit en moi. Sans protection évidemment.

- Maintenant tu vas me respecter. Rhabille-toi, retourne à ton poste et ne parle de ça a personne.

Je me rhabille en pleurs, et m'enferme dans le toilette d'à coté. Il me dit :

- Penses à ma proposition Mia.

J'éclate en sanglots quand j'entends la porte de la pièce se refermer.