La Mort en Mouvement : Abolition

Chapitre XI - Perturbation

En ouvrant les yeux, il voit Daniel, debout, pointant une arme de poing sur lui. Le garçon aux cheveux mi-longs ordonne à son meilleur ami de se lever. Perplexe, David demande des explications. Mais, sous la menace du pistolet, il se voit obligé d'obéir.

Il se lève, et Daniel le pousse jusqu'à l'extérieur. Devant la maison, en pleine nuit, David tombe sur l'herbe. Tout le groupe est là, et regarde le jeune homme.

— C'est quoi ce plan de merde, Daniel ? demande David, paniqué par la situation.

— Ta gueule ! Tu te rappelles de Eddy ? C'est de ta faute, s'il est mort !

David, les larmes aux yeux, tente de se défendre.

— Je te l'ai déjà dit, je m'en veux terriblement. J'aurais voulu qu'on le sauve, je te l'assure...

— T'es un menteur, sale hypocrite de mes deux !

— Non, j'aurais vraiment voulu qu'il soit avec nous, c'était un gars bien.

— On aurait pu le sauver ! Mais il fallait que « Monsieur » David veuille s'arrêter pour sauver ce type !

Daniel pointe son arme une vingtaine de mètres plus loin, où se trouve le cadavre de Maxime.

— Ouais, on a dû le tuer, il devenait trop gênant, tu sais.

— Daniel, je te jure que je suis désolé.

— Chéri, achève-le !

— Ouais, j'en ai marre de l'entendre se plaindre constamment, lance Thierry.

— Et à cause de lui, on va tous finir par crever. Il est trop faible pour survivre, il finira par tous nous couler ! ajoute Pablo.

Daniel tire sur David. Ce dernier se réveille en sursaut, trempé de sueur, juste au moment où un véritable coup de feu retentit à l'extérieur. Thierry, réveillé lui aussi, se lève d'un bond.

— Il se passe quoi, gamin ?

— Je n'en sais rien, répond-il en prenant son pistolet.

— On va voir, vite !

Paniqués, ils se précipitent dehors. Dehors, sous une sombre nuit, Maxime est allongé au sol, une balle dans la jambe. Lucas et Zoé tentent de stopper l'hémorragie.

— Maxime, tu vas bien ? C'était quoi ce bordel ? s'exclame Daniel.

— Pablo et moi, on a entendu du bruit dehors. On est sortis voir et un type nous a attaqués. Il m'a tiré dessus, mais on a réussi à le désarmer.

— Il est où, ce connard ? demande Thierry, les yeux brûlant de colère.

— Il s'est enfui, mais Pablo s'est mis à sa poursuite, ils sont dans la forêt.

— D'accord, on va aller les-

Daniel se fait interrompre par la vision de deux silhouettes qui sortent de la forêt, se dirigeant vers la maison. Il s'agit de Pablo, qui tient un homme par les chevilles, et le tire de force jusqu'au groupe.

— On va lui faire sa fête à celui-là ! lance Jack en saisissant sa hache.

— T'es en train de salir mon costume tout neuf, sale con ! Tu sais qui je suis, moi ? s'insurge l'individu, tentant de se dégager.

Une fois arrivé devant le groupe, Pablo le lâche violemment devant eux. Daniel, Thierry, Jack, Pablo, et David se placent en cercle autour de lui. Manon et Élodie sont plus en retrait, tandis que Zoé et Lucas continuent de s'occuper de Maxime.

— Je peux m'occuper de ce hijo de puta de mierda ?

— T'as dit quoi ? Je ne parle pas russe, moi !