Du côté de la ville, Jack se précipite vers sa voiture.
— Tu fous quoi, vieux crouton ?
— Je sors le calibre douze, ça va chier !
Il ouvre le coffre et en sort un fusil à pompe avec une boîte de cartouches, avant de revenir en vitesse. Les aboiements se rapprochent, amplifiant la tension auprès des individus. Tous attendent de savoir d'où va venir le premier ennemi. Le parking est un espace ouvert, permettant aux attaquants d'arriver d'à peu près tous les côtés. Mais, il est peut-être préférable de se trouver ici pour les survivants, que d'être pris au piège dans un bâtiment.
Le moment tant attendu est arrivé : des dizaines de chiens surgissent des buissons, arrivant des grands quartiers de la ville. Certains semblent normaux, mais d'autres ont des gueules ensanglantées et la peau pendante. Leur apparence importe peu : ils sont rapides et furieux. Jack tire le premier, abattant trois chiens d'un seul coup.
— Dans vos gueules, les clébards !
David et Élodie dégainent leurs armes à feu. Elle dévoile enfin ses talents, éliminant les chiens avec une précision chirurgicale, chaque balle atteignant sa cible en pleine tête. Le jeune homme, moins habile, se débrouille toutefois bien en fournissant un tir de soutien.
Isolé, Thierry manie son gros marteau avec efficacité. Pris de vitesse, une des bêtes essaye de lui sauter à la gorge, mais l'homme est réactif et lui fait mordre dans son bras gauche. Au préalable, il avait protégé cette partie de son corps en l'entourant de journaux, la morsure de la bête n'atteint donc pas sa peau. Il plante un couteau dans l'œil de l'animal, le laissant s'effondrer. Pendant ce temps, les tirs attirent d'autres rôdeurs, mais ils restent secondaires comparés à la menace des chiens.
Du côté des gangsters, Sam ne perd pas de temps à attendre les chiens ; il les attaque de lui-même. Sans flancher, il recharge son arme et abat les bêtes avec sang-froid, son regard toujours aussi menaçant. Il est une personne possédant beaucoup de défauts, mais lorsque le moment est à l'action, il est d'une efficacité redoutable. Big D, moins mobile, et Franck, un tireur médiocre, restent proches l'un de l'autre pour se protéger, sachant que la moindre erreur leur serait fatale. Les minutes passent, les chiens tombent par dizaines, mais ils reviennent toujours plus nombreux.
— Putain, ça ne s'arrête jamais ? Je commence à fatiguer ! s'écrie Big D.
David se retrouve isolé, assailli par plusieurs chiens. Élodie, trop occupée, ne peut lui venir en aide. Un des animaux bondit sur lui, le clouant au sol. Il tente de se défendre, mais la créature est trop forte. Alors que la mâchoire du chien s'apprête à le mordre, une balle lui éclate le crâne. Sam aide le garçon à se relever.
— Debout, allez !
Les deux hommes combattent côte à côte pendant quelques instants, jusqu'à ce que le gangster au bandana violet se fasse encercler par plusieurs chiens. Ils le mordent aux jambes, aux bras, et il tombe au sol en hurlant. Big D et Franck accourent.
— John, tiens bon, on arrive !
— Aidez-moi ! hurle-t-il au milieu de ses cris de douleurs.
Les deux tirent sur les chiens, mais il est déjà trop tard. Le corps de John est un amas de sang et de chair déchiquetée, certains os apparaissant à nu. Big D et Franck lancent des injures, tandis que Sam se contente de regarder la scène, le combat ne lui accordant pas le temps d'être touché par la mort de son complice.
— Ce n'est pas beau à voir ! commente Jack.
L'affrontement continue quelques minutes de plus, pendant lesquelles les gangsters combattent aux côtés de leurs nouveaux alliés. Les derniers chiens tombent, et le calme revient progressivement. Thierry récupère un des pistolets d'Élodie, et les quatre amis pointent leurs armes sur le trio.
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La Mort en Mouvement : Abolition
Science FictionDans un futur proche, Daniel et David, meilleurs amis d'enfance, mènent leur vie à l'opposé de ce que l'autre ambitionne. Le premier rêve de liberté, tandis que le second désire un avenir stable. Mais, malgré leurs personnalités opposées et leurs op...