La Mort en Mouvement : Abolition

Chapitre XV - Attaque nocturne

Au milieu de la nuit, David est réveillé en sursaut par un hurlement venant de l'extérieur. Il bondit du lit, rejoint aussitôt par Thierry. En sortant de la maison, ils croisent les autres membres du groupe, tout aussi perplexes.

Tous finissent par sortir et découvrent une scène cauchemardesque. Devant eux, sur le terrain, les trois gangsters luttent désespérément contre des morts-vivants. Sans armes, ils ne peuvent que se défendre à coups de poings et de pieds. Franck est déjà à terre, dévoré par plusieurs revenants, ses cris de douleur s'éteignant peu à peu. Sam et Big D sont trop occupés à sauver leurs propres vies pour lui venir en aide.

La nuit est noire. Le seul éclairage provient des lumières intérieures de la maison, limitant leur vision à quelques mètres. Ils ne peuvent pas évaluer combien d'ennemis les menacent, mais les grognements incessants promettent un véritable carnage.

Thierry et Pablo, armés, se précipitent pour aider les deux gangsters en détresse, tandis qu'Élodie retourne dans la maison en criant :

— Venez, on doit s'armer, vite !

David, Daniel et Manon la suivent, alors que Maxime file directement à l'étage.

— Jack, il nous faut de la lumière, sinon on est mort ! ordonne Thierry.

— Ça arrive, arrête de râler !

Le chef de maison court vers le garage et appuie sur un interrupteur. D'un coup, des projecteurs installés sur le garage et le porche inondent la scène de lumière. Ce qu'ils voient les terrifie : des dizaines de revenants surgissent de la forêt, leurs visages déformés et leurs mâchoires béantes, traînant vers eux.

David et les autres reviennent armés, déposant des caisses de munitions devant la maison.

— Elle est passée où, Élodie ? demande Thierry.

— Apporter le fusil à lunette à Maxime, répond David en tenant son fusil de chasse.

— Espérons que notre entraînement suffira, lâche Daniel.

— Que le massacre commence !

Jack s'avance avec son fusil à pompe et en fait usage directement. Le coup de feu retentit, amplifié par la nuit. Élodie manie ses deux pistolets avec assurance, tandis que Manon et Zoé, plus hésitantes, n'atteignent leurs cibles qu'à courte distance. Daniel et David tirent, mais peinent à recharger rapidement.

— Regardez, c'est simple, les gars ! affirme Pablo en leur montrant comment recharger rapidement son fusil.

Daniel hoche la tête, une lueur de compréhension dans les yeux.

— Hé, filez-nous des armes ! réclame Sam.

Hésitant, Daniel leur balance deux pistolets. Les deux gangsters rejoignent le combat, aux côtés de leurs nouveaux alliés.

Les minutes passent et les tirs fusent dans tous les sens. Les morts-vivants arrivent par vagues de plusieurs côtés, forçant le groupe à se disperser. Voyant Zoé en difficulté, Pablo s'approche d'elle.

— Zoé, je vois bien que tu n'es pas à l'aise avec des armes, retourne à l'intérieur.

— Je ne peux pas rester sans rien faire !

— On est assez nombreux, on peut gérer avec une personne en moins.

— Non, je reste avec vous, je dois apprendre à me débrouiller.

— Si jamais la situation devient critique pour toi, je t'enferme dans ta chambre jusqu'à ce qu'on ait maîtrisé la situation. Je ne te laisserai pas mettre ta vie en jeu !