Une heure plus tard, David et son groupe aperçoivent enfin leur destination. La ville devant eux est un champ de ruines, à moitié dévorée par les flammes. De la fumée s'élève des bâtiments effondrés, dessinant des colonnes sombres dans le ciel. Le silence dans la voiture est étouffant alors qu'ils contemplent ce paysage apocalyptique.
Élodie ouvre la discussion en apercevant des marcheurs errant dans les rues désertes.
— Regardez leurs uniformes. Ce sont des militaires, non ?
Pablo, les sourcils froncés, acquiesce. Elle ajoute :
— Si même eux ont perdu la bataille, on est vraiment mal barrés.
— On fait profil bas. On reste groupés. Notre seul but, c'est le commissariat. On entre, on prend ce qu'il nous faut, et on dégage.
Ils descendent de la voiture, et immédiatement, quelques marcheurs les repèrent. Jack, toujours impétueux, attrape l'un d'eux à la gorge et, d'un geste brutal, fracasse sa tête contre un muret.
— Papa, tu as un couteau, pourquoi tu as fait ça ?
— Et pourquoi pas ? Il est neutralisé, non ?
Élodie secoue la tête, exaspérée.
— Tant que tu restes discret, fais comme tu veux...
— Mais oui, ma fille adorée, aie confiance en ton vieux père, un peu.
Pablo, d'un geste précis, enfonce son couteau dans la tempe d'un autre marcheur. Les corps s'effondrent dans un silence macabre, et le groupe fouille les poches des soldats morts. Pas d'armes, pas de munitions. Rien d'utile. Le regard de David balaie les environs.
— Remontons en voiture. Il faut qu'on avance.
Ils s'enfoncent un peu plus dans la vile. L'atmosphère est pesante, et chaque bruit pourrait signaler leur présence.
— On y va progressivement. On se dirige aux alentours du centre-ville, où se trouve le commissariat.
— En centre-ville, comme par hasard... s'inquiète-t-elle.
— Pas directement dedans, on ne sera pas obligé d'y aller.
— Oh que si, on va y aller !
— Papa, arrête un peu.
Pendant ce temps, à des kilomètres de là, du côté de Daniel et du reste du groupe, l'odeur âcre de la fumée brûlée envahit toujours les environs. Thierry, une main sur le nez, grimace en regardant le tas de cadavres calcinés.
— Bordel, ça va puer combien de temps encore ?
Daniel hausse les épaules.
— T'avais une autre solution pour te débarrasser de tous ces corps ?
— Non, mais on aurait pu les foutre plus loin ! En plus, il y a encore des traces de sang, c'est dégueulasse !
— Calme-toi, on a encore le temps. Au fait, où est passé Thomas ?
Manon répond, nonchalante :
— Il est parti faire le tour de la forêt. Il pense qu'il resterait encore des rôdeurs dans le coin. Il n'a pas tort, il faut mieux sécuriser le secteur.
Soudainement, la voix de Maxime, posté à l'étage de la maison, coupe court à la conversation.
— Hé ! Rentrez vite et armez-vous ! Un hélico arrive droit sur nous !
Thierry se tourne vivement vers Daniel, les yeux écarquillés.
— S'armer avec quoi ? On a presque plus de munitions !
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La Mort en Mouvement : Abolition
Ciencia FicciónDans un futur proche, Daniel et David, meilleurs amis d'enfance, mènent leur vie à l'opposé de ce que l'autre ambitionne. Le premier rêve de liberté, tandis que le second désire un avenir stable. Mais, malgré leurs personnalités opposées et leurs op...