Chapitre 3 - Bulma

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Des cheveux noirs dressés telle une flamme rebelle, indomptable. Un nez fin, pointu et un peu plissé par une moue renfrognée. Des pommettes saillantes qui surplombaient une mâchoire forte aux contours définis. Un cou large, où de multiples tendons se dessinaient sous une peau cuivrée et lisse. Et des muscles. Sous l'armure et la combinaison moulante qui laissait peu de place à l'imagination, il y avait beaucoup, beaucoup de muscles.

Bulma se mordit inconsciemment la lèvre inférieure.

Oh...

Kami.

Il était beau.

Il n'était pas ce type d'homme dont l'apparence pouvait être décrite comme celle d'un beau garçon. Il n'y avait aucune convention dans ses traits. Pas de chevelure soigneusement coiffée, pas de barbe précisément taillée, et surtout pas de sourire ravageur digne d'une publicité de dentifrice. Chez lui, c'était plutôt ses traits inhabituels qui attiraient l'attention, le tout donnant quelque chose de particulièrement captivant à regarder. Ça, ainsi que cette redoutable impression de menace qui semblait lui coller à la peau. Quiconque le regardait pouvait facilement voir cette petite enseigne clignotante sur laquelle le mot « DANGER » était écrit en grosses lettres rouges.

Malheureusement pour elle, Bulma souffrait de ce que Chi-Chi avait baptisé le « complexe du mauvais garçon ». Et elle n'y vit que du feu.

Ses yeux noirs vrillés sur elle, elle s'accrocha à son regard. Longtemps. Pour faire perdurer ce moment unique, cet instant partagé avec un bel inconnu qui l'observait avec vivacité. L'intensité du regard qu'il avait posé sur elle était telle qu'elle aurait pu faire entrer n'importe quelle femme en combustion, là, maintenant. Sauf que c'était elle, et elle seule qui se retrouvait sous le feu ardent de ses projecteurs.

Et elle le soutint avec plaisir.

Bulma avait souvent échangé des regards avec des hommes qui la convoitaient. Mais jamais, oh jamais! le magnétisme qui s'était créé lorsqu'ils avaient pris conscience de la présence de l'autre n'avait été aussi puissant. Un feu brûlait dans sa poitrine, où elle sentait son cœur battre la chamade. Chaque fibre musculaire de son corps semblait se consumer, les molécules d'oxygène que son souffle coupé ne lui permettait pas de renouveler se retrouvant soudainement consommées. Chaque neurone de son cerveau était maintenant dévoué à cet homme qui la regardait. Le bruit de la musique qui tambourinait, les lumières des voitures qui passaient à vive allure dans la rue, l'agitation des fêtards qui attendaient pour aller danser et se soûler. Plus aucun autre stimulus n'existait maintenant, mis à part cette connexion, ce fil invisible qui s'était tout à coup tissé et qui avait électrifié l'air qui les séparait.

Le courant passait. Vraiment. Bien.

Bulma le savait. L'attirance avait été instantanée, inattendue. Et surtout, elle était réciproque.

Elle adressa un petit sourire à l'inconnu. Et complètement impassible, les yeux toujours rivés dans les siens, il n'y répondit pas.

Puis, une force extérieure au magnétisme qui venait de se créer tira sur son bras. Quelques cellules de son système nerveux prirent conscience de ce nouveau stimulus et distraitement, Bulma se rappela qu'il y avait autre chose dans ce monde que ce beau brun ténébreux qui venait de la dépouiller de sa raison.

Chi-Chi. La soirée qu'elles étaient censées passer ensemble. Ses amis qui l'attendaient à l'intérieur de la boîte de nuit pour aller danser.

-Oh hé! La Terre appelle Bulma! Ça va? Tu reviens à la réalité?

Chi-Chi redoubla d'efforts pour traîner son amie vers la porte d'entrée privée de la boîte, et Bulma fut forcée de la suivre. Le contact visuel se brisa et c'est en titubant qu'elle se dirigea vers les gardes de sécurité, désorientée d'avoir été ainsi contrainte de mettre fin à la rencontre inattendue.

Le dernier voeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant