Chapitre 13 - Végéta

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Bonjour :)

Désolée pour le délai de publication de ce chapitre, j'ai pris un peu de retard la semaine passée avec mon examen, alors le rythme d'écriture était un peu ralenti. Mais le voilà terminé!

Je m'excuse pour celles et ceux qui sont impatients de voir des rapprochements entre les deux personnages, mais je veux vraiment prendre le temps d'installer une tension avant d'en arriver là, alors on progresse, lentement, mais sûrement!

Enjoy! xx


La douleur. Depuis son plus jeune âge, Végéta la connaissait bien. Elle faisait partie de son quotidien. Elle l'accompagnait périodiquement, presque tous les jours de sa vie, comme une trame de fond qui jouait et rejouait sans cesse, parfois à faible volume et parfois si forte qu'elle en devenait assourdissante.

Avec le temps, au fil des années et après maintes batailles et souffrances, Végéta avait appris à la connaître, à l'apprivoiser et à savoir comment bien l'accueillir. Il avait même trouvé un moyen de transformer sa présence en quelque chose de productif et, plutôt que de tenter de la repousser, il la recevait avec hospitalité afin d'en tirer profit, transformant quelque chose qui aurait dû l'affaiblir en un motif pour se renforcir.

Et la situation actuelle n'était pas différente des précédentes.

Ce n'était pas la première fois, et certainement pas la dernière non plus, que Végéta se retrouvait dans cet état. Les os brisés, la chair lacérée, le souffle coupé, il était étendu sur le dos, tout juste assez conscient pour se souvenir de ce qui l'avait mené jusqu'ici. C'était Frieza, bien sûr, qui était responsable de cette énième salve de douleur qui lui crevait le corps. Le lézard prenait toujours plaisir à étaler sa puissance, et il aimait bien utiliser Végéta pour le faire. Ça avait toujours été comme ça. Depuis qu'il l'avait accueilli sur ce vaisseau, voilà bien des années de cela, il trouvait toutes sortes de motifs pour punir le prince. Avec le temps, Végéta avait compris qu'il espérait ainsi lui rappeler périodiquement qu'il n'était pas de taille à se mesurer à lui, et qu'il ne valait pas plus que la bête poilue qu'il était à ses yeux.

Mais Frieza connaissait mal les Saiyans. Il n'avait pas la moindre idée de ce que c'était que de faire partie de la meilleure race de guerrier que l'univers ait portée. Il ne savait pas ce que c'était de sentir son sang bouillir d'anticipation avant une bataille. Il n'était pas conscient que chacun des coups qu'il assénait à Végéta pour détruire sa fierté ne faisait en fait que le rendre plus fort, plus résistant, plus déterminé. Il n'était pas au courant que c'était en grande partie grâce à ces châtiments que Végéta était devenu le combattant aguerri qu'il était aujourd'hui et que chaque coup qu'il distribuait dans le but d'éteindre sa flamme ne faisait qu'attiser le feu qui brûlait en lui.

Végéta avait toujours fonctionné ainsi. Chaque fois qu'il ne se montrait pas à la hauteur face à un ennemi, face à Frieza, penser au gain qui en résulterait l'aidait à passer à travers le supplice de ses blessures. Chaque fois qu'il devait s'avouer vaincu, son instinct de Saiyan le poussait à désirer ressortir grandi de cet échec.

C'est pourquoi, couché sur la table d'examen de l'unité médicale du vaisseau impérial, un faible sourire aux lèvres, Végéta s'évertuait à nourrir ses instincts de combattant et à utiliser sa souffrance pour raviver ce ressentiment qui l'habitait chaque fois que Frieza tentait de l'humilier. Cet exercice, qu'il avait pratiqué de nombreuses fois auparavant, était maintenant devenu presque trop facile, routinier même.

Sauf que, cette fois, c'était un peu différent.

Cette fois, sous l'écrasante douleur qui lui voilait l'esprit, Végéta n'arrivait pas à rester concentré sur l'exercice. Son cerveau déjà affaibli par les multiples traumas, il était incapable d'ignorer l'ironie qui teintait la situation actuelle.

Le dernier voeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant