𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐈𝐗

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Matthieu et Oscar s'étaient aventurés dans le temple. À la recherche de leurs camarades, il se mirent à écouter le moindre bruit de pas venant des couloirs. Mais rien, ils étaient trop loin.

– C'est bizarre, elles sont passées où ? murmura Matthieu.

Les deux amis s'engagèrent alors dans un long couloir, et se mirent à courir l'un derrière l'autre afin de rattraper leurs amies. Alors qu'ils jetaient un coup d'œil dans chacune des pièces bordant les longs couloirs, ils entendirent des pas et des cris. bruits retentissaient de tous les côtés. Mais hors de question de se séparer. Matthieu se retourna vers Oscar et se mit à crier :

– Suis-moi !

Tous deux partirent à la poursuite de ces bruits suspects dans l'espoir de retrouver leurs camarades.


***

Chaque jarre ou amphore qu'elles trouvaient sur leur passage, elles les jetaient derrière elles pour gêner leurs assaillants. Les deux amies se réfugièrent dans une pièce, complètement paniquées. Essoufflées, elles s'effondrèrent.

– Je ne peux plus faire un pas de plus, souffla Victoria.

Rose se leva, se rendit au balcon, et regarda en bas de celui-ci. Elle réfléchit un moment, essayant de reprendre sa respiration. Elle regarda à nouveau vers le sol. Il y avait quelques habitations et de l'animation dans le village sur lequel donnait le balcon. La rue était basse par rapport au balcon, mais il y avait une terrasse pas très loin. Elle se tourna d'un coup vers Victoria, alors que les bruits de pas s'intensifiaient et que les truands se rapprochaient.

– Vic, on doit sauter.

– Quoi ?! Mais qu'est-ce qui te prend ? T'es folle !

– Tu préfères finir dans les mains de ces salauds ?

– Euh oui, plutôt que de mourir.

– Mais non, on ne va pas mourir, c'est pas si haut, suis-moi je te dis.

– Hors de question, vas-y seule si ça te tente autant.

– Je saute pas sans toi, Victoria, insista Rose une dernière fois.

***

Matthieu et Oscar étaient perdus entre les couloirs du temple et les bruits s'estompaient, ils s'étaient sans doute éloignés des assaillants en voulant les poursuivre. Ils n'entendaient que vaguement les bruits de la fête, mais plus aucun pas, plus aucun cri. Matthieu s'arrêta.

– On a fait une boucle, on doit repartir par-là, affirma Matthieu.

– Non, on doit abandonner. On n'entend plus rien, soupira Oscar.
– Je ne me souvenais pas que t'abandonnais si facilement, affirma Matthieu en le rejoignant. Je ne sors pas d'ici tant que je ne les ai pas retrouvées.

– Eh bien continue tout seul, moi je retourne à la fête.

– Oscar ! T'es sérieux ? Elles peuvent être en danger.

Oscar frissonna.

– Et, personnellement, je ne veux pas avoir la mort de mes camarades sur la conscience, continua Matthieu.

– Bon, ça va ! Elles ne vont pas mourir. Elles sont sûrement retournées à la fête si elles n'ont rien trouvé.

Oscar dépassa Matthieu sans dire un mot et continua son chemin. Matthieu s'adossa contre un mur en chaux et se laissa glisser vers le sol. Le regard perdu, il réfléchissait silencieusement tandis qu'Oscar s'éloignait. Soudainement, Matthieu reprit la parole :

Les Sables du Temps - Octingenti Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant