~07~

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Je suis Lyone dans la bibliothèque et je suis encore impressionné. On dirait celui dans la belle et la bête.

- ici! Psychanalyse et science de l'esprit. Tout cet étage.

- whaou ! Moi qui n'avais jamais le temps d'aller à la bibliothèque.

- madame est donc servie.

- pourquoi t'as ce genre de livre Lyone?

Il descend une pile qu'il me tend avant de se diriger vers la sortie de la bibliothèque.

- n'oublie pas qu'un médecin est un peu psychologue.

Il me sourit avant de me laisser seule dans la pièce.

Il a raison, les médecins généralistes ou spécialisés sont tous un peu psychologue.

Je regarde autour de moi et trouve un endroit assez cocooning pour lire. Je m'imagine mal Lyone lire allongé ici, mais si c'est dans cette maison c'est qu'il l'a bien utilisé.

Il ne l'aurait pas payé exprès pour moi.

J'ouvre un livre sur la psychanalyse et commence la lecture. Juste à côté de moi, il y a un mini bureau avec feuilles et stylos.

Tout ce dont j'avais besoin.

C'est parfait...un peu trop.

Je regarde mon bouquin avant de regarder les autres et aucun ne parle du sujet qui me trotte dans l'esprit. Je me lève et cherche le livre que je cherche.

Ah! Les troubles mentaux !

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- Cornilia?

Je lève la tête de mon livre et rougit en voyant Lyone debout en face de moi, les mains posés sur les hanches.

- je...je me suis laissé submerger., dis je en n'arrivant pas à soutenir son regard.

- je vois ça. Mais faudrait faire une pause. Il est 20h!

- comment ça déjà ?!?

Je fais comme si je cherchais mon téléphone avant de me rappeler que je l'ai laissé dans mon sac dans ma désormais chambre. Je regarde Lyone du coin des yeux et il sourit amusé.

- j'ai préparé à manger, viens.

Il tend la main vers moi et je la prends pour me redresser. Sauf que telle un film de romance, je me retrouve juste en face de son visage.

Lyone est bleuron, ce qui est encore plus déstabilisant quand on le regarde dans les yeux.

- tu...tu es vraiment un homme parfait, dis je en m'eloignant légèrement de lui.

- ah oui ? Pourquoi ?

- tu es beau, médecin, tu as un bête d'appartement et tu sais faire la cuisine.

Je lui lance un coup d'œil et je le vois qui baisse la tête pour cacher ses rougeurs. Ce qui le rend encore plus mignon.

- ta petite amie aura beaucoup de chance., dis je en lui offrant un sourire.

Sauf qu'il se bloque et me fixe le regard vide. Comme si j'avais dit quelques choses qu'il ne fallait pas.

- j'ai dit quelques choses...qu'il ne fallait pas dire ?

- non. Non. Allons manger. Après toi.

Il m'indique la porte et son visage semble bizarre. On dirait Lyone mais en même temps pas trop.

Je me dirige donc vers la porte de la bibliothèque et me rappelle que je n'ai pas rangé mon bazar. Je me retourne brusquement et me cogne à Lyone qui referme la porte.

- un problème ?, demande Lyone en me regardant bizarrement.

- j'ai...oublié de ranger les livres et les feuilles que j'ai utilisé.

- c'est n'est pas grave Corni. Cette espace t'es dédié.

- m'es dédié ? Genre...

- c'est pour que ton séjour ici soit agréable.

J'ai l'impression de parler à un agent immobilier robotisé.

- tu ne l'as pas payé exprès quand même, je me sentirais gêné.

On se regarde dans les yeux et là, je vois le changement clairement. Lyone, redevient le Lyone doux et attentionné que je connais. Ce qui confirme mon hypothèse.

Souffrirait il d'un trouble de la personnalité ?

- non. Non. Je ne l'ai pas payé exprès pour toi Corni. C'est juste que pendant ton séjour ici, je voulais que tu es ton coin à part ta chambre.

- mais pourquoi ?

- moi j'ai mon coin, mon labo, dit il en le pointant du doigts sourire aux lèvres.

Je regarde la porte de son labo avant de le regarder du coin des yeux.

- tu veux me dire que tu utilises ce pouf?, demandais je en arquant les sourcils.

- bien sur!! C'est super pour travailler les abdominaux en même temps.

Je rigole et il me suit.

- allons manger, ça va refroidir., dit il en posant sa main sur le bas de mon dos avant de me conduire vers le bas.

- t'as cuisiné quoi?

- pâtes carbo. Mais la vrai recette !

- avec le parmigiano rigiano?, dis je en faisant l'inspecteur.

Il regarde mon petit doigts lui pointant dessus avant de sourire encore plus.

- oui, chef.

Je rigole et finis de descendre les escaliers seules mais en voulant sauter de la dernière marche, mon corps me rappelle que je suis blessé.

Je me plie vers l'avant à cause de la douleur et doucement sans paniquer, il m'aide à me redresser avec un sourire plaqué sur le visage.

Là j'ai le Lyone qui est venue me sauver à l'appartement. Un peu hautain et distant, mais qui camoufle tout avec un sourire de façade.

- n'oublie pas que tu es encore en convalescence.

- je...je me suis senti poussé des ailes.

- et surtout n'oublie pas à cause de qui tu es en convalescence.

Les images de Vincent me reviennent en tête mais j'ai à peine le temps d'essayer de les effacer de mon esprit que Lyone me prend le visage en coupe et me regarde dans le blanc des yeux.

- tu te rappelle de tout? J'ai supposé que tu n'as pas porté plainte parce que tu ne te rappelais de rien. Mais tu te rappelle de tout.

- Ly...Lyone..

- tu te rappelle de chaque coups. De la douleur que tu ressentais à chaque fois. Du sang autour de toi.

Je ferme les yeux et la seule idée qui me vient en tête pour échapper à ces souvenirs, c'est de travailler sur le trouble de la personnalité qu'à probablement Lyone.

Le Lyone doux, ne supporterai de me voir pleurer.

- tu te rappelles d'absolument tout et...

- Lyone !, criais je presque les larmes aux yeux.

C'était facile de faire venir ces larmes, les souvenirs avec Vincent flottent encore un peu dans mon esprit.

Il détend sa poigne sur moi avant de me prendre dans ces bras. Je répond à l'étreinte et me dit intérieurement que ça a marché.

- je suis désolé ma Corni. Je n'aurai pas dut te brusquer !

Le Lyone doux est de retour.

à deux pas d'être un psychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant